14-Juillet : le feu d'artifice d'une commune du Doubs annulé pour faire des économies

"Les soirs du 14 juillet, on dit souvent 'oh la belle bleue, oh la belle rouge', mais il y en a toujours un pour dire 'voilà où partent nos impôts'. Eh bien cette année, nos impôts resteront dans la commune", a ironisé le maire sans étiquette de l'Hôpital-du-Grosbois (Doubs), Jean-Claude Grenier.

Selon l'élu, son village de 540 habitants est confronté à une perte nette de 13.000 euros, du fait de la baisse des dotations d'État. La suppression du bénéfice de la taxe sur la consommation finale d'électricité entraîne, elle, une perte de 9.000 euros. "Ce sont 5% du budget de la commune qui partent d'un coup".

1.700 euros d'économies

Il y a un moment où il faut dire stop.

Jean-Claude Grenier, maire sans étiquette de l'Hôpital-du-Grosbois

La décision de renoncer aux dépenses pyrotechniques est "avant tout symbolique", convient toutefois l'édile. Elle ne représente que 1.700 euros d'économies, le reste du manque à gagner étant compensé par une hausse de la fiscalité.

"On sait qu'il faut faire des économies, d'ailleurs l'enveloppe des indemnités des élus a baissé de 10% cette année, et elle baissera encore de 15% l'année prochaine. Mais il y a un moment où il faut dire stop", s'insurge le maire, qui a été réélu fin mars pour un quatrième mandat.

Jean-Claude Grenier critique en particulier l'annulation du bénéfice de la taxe communale sur la consommation finale d'électricité. Fin avril, contre l'avis du gouvernement, le Sénat a adopté un amendement visant à rétablir la perception de cette taxe au bénéfice des communes, mais seulement celles de plus de 2.000 habitants.