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2 min de lecture
Bourse de Paris le 9 mars 2020
Crédit : ERIC PIERMONT / AFP
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Ce lundi 18 mai, la bourse de Paris a connu la meilleure séance boursière
depuis huit semaines, avec une hausse de plus de 5%, et de véritables bonds de certaines valeurs, Airbus + 12, Total +7,4…. Tous les traders ont enlevé leur masque. C’était pareil à Londres, à Francfort, à New York, avec Wall Street en hausse de 3,8%.
La raison de cet optimisme ? Il y a les facteurs superficiels, les déclencheurs.
Le plus important a été l’annonce, par un laboratoire de Boston, aux États-Unis, d’essais prometteurs pour un vaccin contre le coronavirus. Essais préliminaires, et pour lesquels on a les résultats sur huit patients seulement, qui sont bons. On est donc loin
du produit final et commercialisable. Mais c’est un signe encourageant. Et l’autre prétexte, si je puis dire, c’est la remontée du pétrole, qui a refranchi à la hausse les 30 dollars. Vous vous souvenez qu’il y a quelques semaines, le prix du baril était négatif.
Et la remontée du pétrole c'est bon signe car cela signale une remontée de la demande, c’est-à-dire une accélération de l’activité économique mondiale, l’une et l’autre marchent de pair. Mais cette fois-ci, l’embellie du cours s’explique aussi par un facteur moins positif, c’est la baisse de la production, parce qu’on a fermé des puits de pétrole, et du coup la demande apparaît plus forte par rapport à une offre plus réduite.
Les dealers, ce sont les banques centrales, et en tout premier lieu la Federal Reserve, celle des États-Unis, dont le patron a dit il y a deux jours qu’il pouvait faire beaucoup plus pour soutenir l’économie. Beaucoup
plus, ça veut dire encore davantage de faciliter pour emprunter de l’argent. Cela veut dire qu’il n’y aura pas de faillite, même pour les investisseurs les plus endettés. Cela veut dire de l’argent gratuit ou presque. Cela veut dire que la fête continue. Si je résume,
ça signifie qu’on revient au monde d’avant, qui était fort plaisant pour la bourse, puisque les cours avaient fortement monté.
Prenons quand même d’abord les signes encourageants,
et sur le vaccin, et sur la demande de pétrole. Espérons qu’ils se confirment. Mais pour le reste, en Amérique, en Europe, au Japon, en Chine même, nous sommes engagés dans une course folle. L’économie mondiale ne peut plus se passer de l’aide des banques
centrales, qui font tourner à fond la planche à billet pour soutenir la croissance. Cet océan d’argent va un peu dans l’économie réelle, celle qui nous fait travailler, mais beaucoup dans l’économie virtuelle, celle de la finance.
Dans le système actuel, on ne sait pas orienter ce flot avec précision, il y des fuites énormes, vers la bourse justement. Un jour ou l’autre, ces milliers de milliards qui se multiplient sans cesse provoqueront une secousse financière grave. Alors, c’est vrai qu’entre la catastrophe demain et une autre qui pourrait se produire on ne sait pas quand, il vaut mieux choisir la seconde. Toutes les politiques économiques des grands pays en sont aujourd’hui réduites à cette alternative déplaisante.
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