Chômage : les enfants d'immigrés plus affectés que les non-immigrés
Les enfants d'immigrés en France, qui sont originaires à 53% de l'Europe, sont plus diplômés que les immigrés mais moins dans l'ensemble que les personnes non issues de l'immigration.
Le taux de chômage des enfants d'immigrés en France est inférieur à celui des immigrés de première génération mais reste nettement plus fort que celui des non-immigrés, selon une étude publiée vendredi 7 mars par le ministère du Travail.
En 2012, la France métropolitaine comptait 3,9 millions de personnes
âgées de 15 à 64 ans nées dans l'Hexagone d'au moins un parent immigré.
Soit 9,8% de la population en âge de travailler, précise la Direction
de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares)
dans cette étude. Ces enfants d'immigrés, dont 53% sont originaires d'Europe, 37%
d'Afrique et 10% d'un autre continent, sont plus diplômés que les
immigrés mais moins dans l'ensemble que les personnes non issues de
l'immigration.
En 2012, le taux de chômage de ces descendants d'immigrés était de 14%, un chiffre inférieur à celui de l'ensemble des immigrés (17%), mais nettement plus élevé que celui des personnes non issues de l'immigration (8%). Ce taux cache toutefois de fortes disparités en fonction de leur origine: 22% pour ceux originaires d'Afrique, 19% pour ceux originaires d'autres continents, contre 9% pour ceux originaires d'Europe, un niveau proche de celui des non-immigrés.
14% des enfants d'immigrés au chômage
"A âge, sexe, niveau de diplôme, catégorie socio-professionnelle et lieu de résidence donné, le risque de chômage des descendants d'immigrés d'origine africaine et d'autres origines non européennes se réduit sensiblement, mais demeure nettement supérieur à celui des actifs non issus de l'immigration", note la Dares.
Parmi les personnes âgées de 15 à 64 ans ayant un emploi, les
descendants d'immigrés occupaient en 2012 8% des emplois industriels et
8% des emplois du tertiaire. Les métiers où il sont particulièrement représentés sont ceux
d'agents administratifs et commerciaux dans le transport et le
tourisme, caissiers et employés de libre-service, employés et agents de
maîtrise dans l'hôtellerie-restauration, employés de banques ou
d'assurances, employés ou opérateurs de l'informatique, et vendeurs. Une répartition beaucoup plus proche de celle observée parmi les
personnes non issues de l'immigration que parmi les immigrés, très
présents dans les postes non qualifiés d'employés ou d'ouvriers.
