- 09m22s
2 min de lecture
Au lycée, plus de filles dans les filières scientifiques, mais les stéréotypes persistent
La proportion de filles dans les filières scientifiques a augmenté de 2,5% en 2013, mais les adolescentes restant souvent cantonnées aux domaines de la santé
Les filles restent minoritaires dans les filières scientifiques, selon de nouvelles études.
Crédit : PASCAL PAVANI / AFP
Polytechniques ou Math sup, les filières scientifiques accueillent davantage de filles mais les stéréotypes ont la vie dure à l'école, les adolescentes restant souvent cantonnées aux domaines de la santé, selon une étude du cabinet Global Contact. "Ca donne juste envie d'être meilleures que les garçons et faire bouger les choses", a lancé Inès lycéenne à Louis-le-Grand à Paris, lors d'une journée de rencontre mercredi avec des femmes scientifiques au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, pour promouvoir ces filières auprès des filles.
Selon le cabinet d'étude sur l'emploi et la formation des femmes et des jeunes dans les filières scientifiques, Global Contact, la proportion de filles dans les filières scientifiques a augmenté de 2,5% en 2013. Elles s'orientent toutefois en priorité vers des spécialisations dans le domaine des soins et de la santé (Bac+1 à Bac+3), et, dans les formations supérieures, vers la chimie et l'agronomie.
"A quand les femmes astronautes ?"
"A quand les femmes directrices de laboratoires scientifiques, les
femmes exploratrices, les femmes astronautes ?", a demandé la ministre
Geneviève Fioraso, qui a participé mercredi à ce "speed dating"' entre
collégiens, lycéens et scientifiques. "Il y a une diminution de l'attractivité des filières scientifiques encore plus importante chez les filles", a-t-elle poursuivi.
"Un enjeu absolument essentiel" pour la ministre Geneviève Fioraso
En 2013, 160.000 étudiants français ont décroché un diplôme dans le
domaine des sciences et des technologies, soit moins 3,5% par rapport à
2000, et ils ne représentent que 27% de l'ensemble des sortants du
supérieur (contre 30 % il y a 10 ans), selon Global Contact. Or trois ans après la sortie d'études, le taux d'emploi des diplômés
des filières scientifiques et techniques est supérieur à 83%,
atteignant 92% pour les licences industrielles et 94 % pour les écoles
d'ingénieurs.
"Aujourd'hui, il y a une très forte prise de conscience de Vincent Peillon, Najat Vallaud-Belkacem et moi-même, qu'il faut absolument agir", a poursuivi Mme Fioraso, évoquant "une pédagogie nouvelle" et une meilleure formation des enseignants. "C'est un enjeu absolument essentiel si on veut que la France reste la cinquième puissance industrielle du monde", a-t-elle déclaré.
