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Thierry Henry en mars 2015 au Stade de France
Crédit : J.E.E/SIPA
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Certains ont d'abord cru à une blague mais c'est bien une réalité : Thierry Henry, 39 ans, retraité des terrains depuis fin 2014, a été nommé adjoint du sélectionneur de la Belgique, vendredi 26 août. Deuxième adjoint de l'Espagnol Roberto Martinez pour être précis, le premier étant le Britannique Graeme Jones. Ce n'est donc pas à Arsenal, son club de cœur, que l'ancien attaquant français, franchira dans l'immédiat les paliers pour devenir un jour entraîneur.
Il le souhaitait pourtant et a ponctuellement conseillé les moins de 16 ans du club londonien depuis la fin de sa carrière sous les couleurs des New York Red Bulls. Mais début juillet, Arsène Wenger, coach emblématique des Gunners depuis vingt ans, aurait envoyé à son ancien buteur une fin de non-recevoir. Selon la BBC, l'Alsacien de 66 ans estimait alors incompatible le fait d'entraîner les moins de 18 ans du club tout en émettant des critiques sur l'équipe première au micro de Sky Sports, pour qui Henry est consultant.
La Belgique s'est donc engouffrée dans la brèche à l'issue d'un Euro décevant. Prétendants au titre au regard de leur effectif et de leur place de numéro 1 au classement FIFA quelques mois plus tôt, les Diables Rouges sont tombés face au Pays de Galles en quart de finale (3-1). Son potentiel offensif, censé être le gros point fort, ne s'est exprimé que face à l'Irlande lors du deuxième match de poule (3-0) et face à la Hongrie en 8e (4-0), avant d'être éteint par les Gallois.
C'est pour le rendre plus efficace, en tirer la quintessence, que la Fédération belge de football (URBSFA) a pensé à Thierry Henry, en mettant les "moyens" selon Roberto Martinez. "La qualité offensive dans cette équipe belge est très riche. Je pense que Thierry Henry a de l'expérience et va pouvoir profiter de cette situation pour obtenir le meilleur de ces joueurs", a expliqué le successeur de Marc Wilmots. Après l'Euro, la presse belge avait reproché à ce dernier de ne pas avoir mis en place de véritable schéma offensif permettant à toutes les stars belges (Eden Hazard, Kevin De Bruyne, Romelu Lukaku ou Yannick Carrasco) d'évoluer en harmonie.
Choisi en sa qualité d'ancien attaquant de classe mondiale (meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France - 51 en 123 sélections - et d'Arsenal - 228 en 377 matches), Thierry Henry peut aussi faire valoir sa connaissance de la Premier League, championnat dans lequel évoluent nombre de Belges (Thibaut Courtois, Simon Mignolet, Jan Vertonghen, Toby Alderweireld, Kevin Mirallas, Michy Batshuayi et Marouane Fellaini en plus de Hazard, De Bruyne et Lukaku).
"Thierry Henry est déjà passé par le moment où il faut changer les mentalités afin de gagner quelque chose", a enfin ajouté Roberto Martinez. "C'est une figure importante. Il va apporter quelque chose de différent (...) Il a été champion du monde en 1998, il a l'expérience pour accomplir de grandes choses". L'intéressé, lui, n'était pas présent à cette conférence de presse. Il a toutefois réagi sur Twitter en se déclarant "honoré" et "très excité" a-t-il toutefois tweeté.
La Belgique affronte l'Espagne en match amical le 1er septembre à Bruxelles avant de se rendre à Chypre le 6 septembre pour débuter sa campagne de qualification pour le Mondial 2018. Dans le groupe H, elle affrontera ensuite la Bosnie, l'Estonie et la Grèce.
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