Manchester City va finir par le regretter. En 2008, le club anglais recrutait Adrien Rabiot, alors âgé de 13 ans, pour six ans. L'aventure ne durera finalement que six mois. "Tout se passait bien mais le club n'a pas respecté certains accords. Donc ma mère a dit stop et on est rentré en France", a raconté le gaucher au Parisien en juillet 2012.
Rabiot venait alors de signer son premier contrat professionnel avec Paris, où il a atterri à l'âge de 15 ans. Lancé dans le grand bain par Carlo Ancelotti, le natif de Saint-Maurice dans le Val-de-Marne impressionne par sa maturité malgré son jeune âge et bat le record de précocité d'un joueur parisien titularisé en Ligue des champions, à 17 ans et 7 mois. Mais il en veut plus et prend la direction de Toulouse pour un prêt de six mois début 2013.
Entre désir clamé de jouer davantage et mise à l'écart du groupe professionnel, la suite de son histoire avec son club formateur ne sera pas un fleuve tranquille. Jusqu'à ce début de saison. Après des prestations de haute volée en championnat mais aussi en Ligue des champions, au point de voler la vedette au chef d'orchestre italien Marco Verratti, Adrien Rabiot a fini par se faire une place en équipe de France. Six mois après l'avoir placé dans le groupe des réservistes pour l'Euro 2016, Didier Deschamps l'appelé le 3 novembre chez les Bleus pour affronter la Suède en éliminatoires de la Coupe du monde 2018 puis la Côte d'Ivoire en amical.
La performance va forcément peser dans l'esprit d'un Unai Emery toujours en quête de la meilleure formule. Contre Ludogorets et Bordeaux, l'entraîneur basque était revenu au trio Matuidi-Motta-Verratti cher à Laurent Blanc au milieu. À Nancy, il a préféré titulariser Krychowiak plutôt que Rabiot, remplaçant pour la troisième fois de suite. Même avec le retour de Thiago Motta, il peut envisager la suite de la saison sereinement. Et, à 21 ans, l'avenir avec les plus grandes ambitions.
Cette saison 2016-2017 marquera sans doute aussi l'avènement d'Alphonse Areola. Lui aussi dans les petits papiers du sélectionneur de l'équipe de France - il est le troisième gardien des Bleus -, le Philippin d'origine a chipé la place de l'Allemand Kevin Trapp à l'occasion de la réception d'Arsenal mi-septembre. Depuis, Emery lui maintient systématiquement sa confiance. À 23 ans, le voilà solidement installé dans les buts de son club formateur.
Le pari semblait pourtant loin d'être gagné après trois prêts successifs à Lens, Bastia et Villareal ces dernières saisons. Décisif sur penalty à Ludogorets, Areola s'est encore illustré contre Bâle. Si tout ne fut pas parfait, à l'image de quelques sorties aériennes parfois hasardeuses, il a remporté son face à face contre Delgado en début de partie (11e) avant d'être sauvé par ses poteaux à... trois reprises. Le talent et la chance. Les ingrédients du succès ?
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