PSG : la révolte du vestiaire qui veut ralentir la révolution Emery

Le PSG a connu une soirée compliquée et un match perdu le 23 septembre dernier sur le terrain de Toulouse. À la suite d'un match terne et sans maîtrise, les Parisiens ont concédé leur deuxième défaite de la saison et il fallait faire quelques chose afin de secouer les troupes. Dès le lundi suivant, un épisode marquant aurait ainsi influé sur l'équipe, à en croire les informations publiée par le journal L'Équipe. Ainsi, les joueurs allaient prendre la parole dans le vestiaire afin de demander quelques ajustements à Unai Emery.

En substance, le quotidien indique que les joueurs ont transmis leur malaise concernant le jeu demandé par le Basque. Thiago Silva a été le premier à prendre la parole, arguant que ce groupe avait des certitudes en terme de jeu, au moins en Ligue 1. Avec une grosse possession et des intentions de jeu qui ne seraient pas systématiquement d'aller vers l'avant mais une gestion de l'attaque moins agressive. Devant les difficultés rencontrées et le temps d'adaptation long que nécessite un changement d'ADN de l'équipe parisienne, les joueurs auraient donc décidé de prendre les devants. 

Le groupe voudrait plus de confort mais pas un retour en arrière

Unai Emery aurait écouté les cadres prendre la parole, explique L'Équipe, en prenant soin de répondre à chacun d'entre eux pour défendre sa méthode. Apôtre du jeu fait de pressing et de projection rapide vers l'avant dès la récupération, Unai Emery donne l'impression (tactiquement fausse) de faire jouer le contre à son équipe. Néanmoins, les joueurs seraient aussi enclins à continuer leur évolution sur le long terme, d'autant que la prestation face à Arsenal a montré que le style était peut-être celui qui paierait à terme en Ligue des champions. Le ralentissement des changements induits par la méthode du nouvel entraîneur serait donc un moyen de rétablir la domination en Ligue 1 et garder une base de confort pour les cadres (Motta, Pastore, Matuidi) qui se sentent peut-être un peu bousculés par la remise à plat engagée par le nouveau technicien. 

Unai Emery, qui a sans doute mis un peu d'eau dans son vin et vu son équipe gagner à Ludogorets et faire son meilleur meilleur match contre Bordeaux, se confronte ainsi à une situation qu'il a sans doute peu connue, celle de gérer un vestiaire fort avec des joueurs expérimentés et "stars". D'autant que ce vestiaire avait l'habitude d'une certaine autogestion sous Laurent Blanc, avec des statuts établis et une concurrence relative. L'arrivée du nouvel entraîneur est donc un chamboulement qui passe moins bien avec les résultats actuels. Si ce n'est pas un désire de retour en arrière ni un rejet de la greffe Unai Emery, les joueurs veulent des ajustements à même de les mettre en confiance. Rien d'illégitime en soit, à l'entraîneur désormais de faire le juste dosage entre confiance des cadres, concurrence et impression de sa patte afin de marquer son territoire sans se mettre le groupe à dos.