Sauf surprise, il devrait diriger plus d'une rencontre en tant qu'entraîneur principal de l'Olympique de Marseille. Chargé de l'intérim durant quelques jours après le départ rocambolesque de Marcelo Bielsa, Franck Passi avait eu le temps de s'incliner à Reims (0-1) le 16 août dernier. L'entraîneur adjoint devrait terminer cette désastreuse saison 2015-2016 à la place de Michel, limogé en début de semaine. Il reste à l'OM une poignée de matches à disputer, cinq en championnat, pour se sauver, et un en finale de la Coupe de France, contre le PSG. Pour sa première rencontre, Franck Passi a mené ses hommes à la victoire (1-0) contre Sochaux, en demi-finale de cette compétition, mercredi 20 avril.
À l'annonce de l'éviction de l'Espagnol au bilan désastreux, mardi 19 avril, le nom de Franck Passi est de suite passé au second plan derrière celui de Basile Boli, légende du club phocéen, auteur du but victorieux face au Milan AC en finale de la Ligue des Champions 1993. "Basilou" est promu "coordinateur sportif" aux côtés de l'éternel adjoint, enfin en plein lumière. Le frère cadet de Gérald, lui aussi milieu de terrain dans les années 1980 et 1990, est arrivé à Marseille en 2006 en tant que superviseur des jeunes et des adversaires de l'OM. Depuis l'été 2012, il a successivement secondé Élie Baup, José Anigo (décembre 2013-juin 2014), Marcelo Bielsa (juin 2014-août 2015), et donc Michel.
Né à Bergerac le 28 mars 1966, Franck Passi effectue sa formation à Montpellier, avec qui il début en Ligue 1 lors de la saison 1983-1984. Le club de La Paillade relégué en deuxième division, le milieu de terrain défensif rejoint l'OM de Bernard Tapie en 1986. Il y restera deux ans, avant de retrouver son frère à Toulouse. En ce début de saison 1988-1989, il est surtout sacré champion d'Europe Espoirs aux côtés de Laurent Blanc, Éric Cantona, Franck Sauzée, Bruno Martini, Jocelyn Angloma, Bernard Casoni, Alain Roche, Christophe Galtier, Vincent Guérin, ou encore Stéphane Paille.
Un grand avenir semble promis au joueur d'1,74 m. Mais à l'inverse de Gérarld, Franck ne connaîtra jamais la joie d'être sélectionné en A avec les Bleus. Et ne portera pas le maillot du Real Madrid, comme le stipule sa fiche Wikipédia. C'est à Toulon qu'il poursuit sa carrière après deux ans sous les couleurs du TFC, puis en Espagne, à Saint-Jacques de Compostelle. En Galice, où il passera cinq saisons, il hérite du surnom d'aimant. En 1999, une dernière expérience en Angleterre s'offre à lui. C'est à Bolton, en deuxième division, qu'il met un terme à une carrière de joueur honorable (514 matches en club, 12 buts).
Sitôt les crampons raccrochés, Franck Passi revient à Compostelle, d'abord en tant qu'entraîneur adjoint, puis au premier plan lors de la fin de saison 2003-2004. Son retour en France s'effectue dans la foulée à Cannes, en National, aux côtés de Gérard Bernardet. Marseille lui offrira finalement sa première expérience sur un exercice complet en tant que numéro 1 : avec la réserve, en 2011-2012, qu'il avait repris fin 2010. Il réussit à faire remonter son équipe en CFA2. Un tout autre défi l'attend désormais. Dans un premier temps sortir l'OM du piège sochalien et maintenir le club en Ligue 1. Puis, peut-être, défier le PSG pour offrir une 11e Coupe de France aux Marseillais. Et pourquoi pas convaincre ses dirigeants de lui maintenir leur confiance l'an prochain...
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