Pour Bernard Tapie, l'OM doit "passer par une saison de transition"

REPLAY / INVITÉ RTL - L'ancien président marseillais s'exprime sur l'éviction du coach Michel et l'état général du club.

Bernard Tapie, en mai 2013

Crédit : AFP

ARCHIVES RTL - Pour Bernard Tapie, l'OM doit "passer par une saison de transition" ("RTL Soir", 19/04/2016)

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L'Olympique de Marseille s'est séparé de son entraîneur Michel ce mardi 19 avril. Le technicien espagnol, arrivé en août dernier pour remplacer Marcelo Bielsa, a été démis de ses fonctions, alors que l'OM traverse une grave crise de résultats. Bernard Tapie, président du club de 1986 à 1994, estime que "ça aurait pu se faire avant", d'autant que la relégation en Ligue 2 menace (l'OM n'a que six points d'avance). Le non-match à Monaco le 17 avril (défaite 0-1) a été un déclic : "Les joueurs n'ont pas joué. Il n'y a pas eu de match, ça devenait très inquiétant".

"L'OM est un des piliers énormes et principaux comme Lyon, comme Bordeaux, comme Saint-Etienne. Il faut que ces piliers-là existent. La défaillance de l'Olympique de Marseille porte préjudice à tous ceux qui aiment le club, mais aussi à ceux avec qui on avait l'habitude de se confronter", confie l'ex dirigeant qui gagna la Ligue des champions en 1993.

"Je ne suis plus dans ce circuit-là. Et j'ai beaucoup moins d'argent qu'avant !"

Bernard Tapie, ex-président de l'OM

Un tandem inédit composé de Franck Passi et Basile Boli va prendre en main l'équipe. C'est ce duo qui doit "transmettre aux joueurs la volonté de se surpasser, de se battre". Et "ça va fonctionner", assure Bernard Tapie, selon qui "le football, c'est 50% de talent et 50% de valeurs morales, mentales, énergiques. Et l'un sans l'autre, ça ne marche pas". Demain, en demi-finale de la Coupe de France, Sochaux devrait affronter "11 guerriers prêts à mourir sur le terrain".

L'avenir de l'actuel président, Vincent Labrune, n'est pas à l'OM, croit l'homme d'affaires : "Quand vous avec le troisième budget de France, que vous vous appelez l'OM et que vous jouez au stade Vélodrome, vous ne pouvez pas être 15e, 16e ou 17e. Vous ne pouvez pas avoir Guingamp devant vous à trois journées de la fin (quatre en fait, NDLR), c'est un non-sens".

L'OM est à vendre, mais qui en voudra en l'état ? Pour Bernard Tapie, "actuellement, il n'y a pas un investisseur avec beaucoup d'argent qui sera prêt à venir". Il faut d'abord assainir les esprits et les recrutements : "Il faut passer par une saison de transition". Pourrait-il revenir aux affaires ? Non. "Je ne suis plus dans ce circuit-là. Et j'ai beaucoup moins d'argent qu'avant !", confie Bernard Tapie.

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