Deux victoires à domicile sur 16 possibles, deux victoires face à des amateurs depuis le 11 février. Voici en résumé le bilan de Michel, de son vrai nom José Miguel González Martín del Campo, en tant qu'entraîneur de l'Olympique de Marseille. Conforté dans ses fonctions au début du mois d'avril par l'actionnaire principal Margarita Louis-Dreyfus dans la foulée d'une défaite à Bastia, l'Espagnol de 53 ans n'aura pas résisté à un nouveau revers, à Monaco, deux semaines plus tard. Moins de huit mois après son arrivée en remplacement du Chilien Marcelo Bielsa, l'ancien numéro 10 du Real Madrid fait donc ses valises. Sur un échec retentissant.
Tout avait pourtant idéalement commencé ce dimanche 23 août 2015. Battu par Caen au Vélodrome en ouverture de la saison puis à Reims avec Franck Passi - qui revient sur le devant de la scène accompagné de Basile Boli - sur le banc, l'OM offrait à son public un festival face à Troyes (6-0) pour la première de Michel. Veste bleu ciel sur les épaules, sourire charmeur, l'ancien coach de Getafe ou l'Olympiakos réussissait son opération séduction. La défaite à Guingamp cinq jours plus tard ramenait tout le monde sur terre, mais le nouveau carton face à Bastia mi-septembre (4-1) relançait l'euphorie. Ce sera la dernière victoire à domicile en championnat à ce jour. Et le début d'une lente descente aux enfers.
Certes, Marseille affiche un visage séduisant au Parc des Princes début octobre, malgré une défaite 2-1. Certes, le 4e du précédent enchaîne les bons résultats en novembre et décembre, enchaîne les succès à l'extérieur en L1, se qualifie pour les 16es de finale de la Coupe de la Ligue. Mais le syndrome du Vélodrome, de plus en plus pesant à mesure que les semaines passent, plombe les partenaires de Steve Mandanda, qui ne décollent pas au classement. Invaincu en championnat de la 14e à la 24e journée, l'OM finit par perdre son invincibilité face au PSG début février (1-2).
Ce "Clasico" marque le début de la fin pour Michel. Son équipe évite l'humiliation face à Trélissac (CFA) et Granville (CFA2) en Coupe de France. Pas l'élimination en 16es de finale d'Europa League face à l'Athletic Bilbao. Ni l'accumulation de matches sans succès en L1. Depuis la victoire à Montpellier le 2 février, l'OM totalise six nuls et quatre défaites en dix matches, soit six points pris sur 30 possibles. C'est autant que la lanterne rouge, Troyes. La réception de Rennes le 18 mars témoigne d'une profonde cassure. Tétanisés dans le premier quart d'heure, les Olympiens sont giflés 5-2 devant un public désabusé.
15e à quatre journée de la fin avec six points d'avance sur le premier non-relégable, Ajaccio, Marseille a désormais quatre matches pour assurer son maintien en Ligue 1 (réception de Nantes et Reims, déplacement à Angers et Troyes). Il y a d'abord cette demi-finale de Coupe de France à Sochaux, 15e de L2, pour s'offrir, peut-être, un autre "Clasico" face au PSG. Ce sera donc sans Michel, dont le bilan est finalement de 16 victoires en 44 matches (17 nuls, 11 défaites) toutes compétitions confondues (8, 16, 8 en L1). Soit un ratio de 36,3% de succès. Assurément, il était temps que la page se tourne.
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