2 min de lecture
N'Golo Kanté sous les couleurs de Leicester le 2 février 2016
Crédit : BPI/Shutterstock/SIPA
Je m'abonne à la newsletter « Sport »
Les Britanniques ont décidé jeudi 23 juin par référendum de quitter l'Union européenne, un désaveu pour la construction continentale qui a assommé les marchés mondiaux en ouvrant une ère d'incertitude sans précédent depuis des décennies, et dont le Premier ministre David Cameron a tiré les conclusions en démissionnant. Selon les résultats définitifs publiés vendredi 24 juin en début de matinée, 51,9% des électeurs ont voté pour le Brexit au cours d'un scrutin marqué par une participation importante (72,2%).
Cette décision n'a pas de conséquences que le plan politique. Le monde du sport, et en particulier celui du football, est directement concerné, comme le confirme l'économiste du sport Vincent Chaudel, "parce que le football anglais est la locomotive du football mondial, locomotive économique et médiatique". Sur le plan financier, d'abord, "il va y avoir un changement dans le rapport de force entre la Livre sterling et l’Euro", ce qui "va impacter le pouvoir économique du football anglais". Mais ce dernier "est tellement puissant, ou tellement surpuissant, que, globalement, si les clubs anglais continuent à vouloir une star", ils l'auront, assure-t-il.
"En revanche, ça peut changer le marché des joueurs intermédiaires, poursuit Vincent Chaudel. Pourquoi ? Parce que les clubs anglais vont avoir un peu moins d’argent - mais ce n’est pas vraiment le problème -, et surtout, ils doivent gérer, en l’état des règlements, des notions de quotas". Jusqu'à présent, l'arrêt Bosman permettait à tous les joueurs des pays membres de l'Union européenne de jouer dans le championnat anglais sans permis de travail.
Pour les joueurs hors UE, des conditions précises et des pourcentages ont été mises en place. Ainsi, seuls ceux qui évoluent au sein d'une nation classée dans les 50 premières au classement FIFA (la France est 17e) pourront jouer en Premier League sans dérogation, avec en plus l'obligation d'avoir joué 40% des matchs de leur équipe nationale lors des deux dernière années. Ce qui est le cas d'un Dimitri Payet, d'un Olivier Giroud ou d'un Hugo Lloris, mais pas d'un N'Golo Kanté, récemment appelé en Bleu.
Rapidement il va y avoir des discussions entre la Fédération et la Ligue pour aménager les règlements
Vincent Chaudel, économiste du sport
Selon une estimation de la BBC, ces deux règles impacteraient 122 des 168 joueurs européens de Premier League. Toutefois, "ce n’est que du court terme, tempère Vincent Chaudel, persuadé qu'à moyen terme le football anglais n’a aucune envie de se priver de très bons joueurs qu’il a la capacité d’acheter. Du coup, je pense que rapidement il va y avoir des discussions entre la Fédération et la Ligue pour aménager les règlements et les quotas permettant aux clubs anglais d’avoir des joueurs européens, français notamment".
Il y a donc finalement peu de chances que le championnat le plus suivi au monde s'appauvrisse sciemment au risque de perdre de son intérêt. Et peu d'espoirs pour les clubs français de conserver plus longtemps leurs meilleurs éléments sollicités par les écuries anglaises, ou de les voir revenir. D'autant qu'ils ont eux aussi besoin de liquidités pour tenir leurs comptes à l'équilibre.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte