À défaut de retrouver ses plus belles heures européennes, l'AS Saint-Étienne retrouve au moins les joutes continentales auxquelles elle était habituée dans les années 1970. De nouveau dans les meilleurs clubs français de ces dernières années, les Stéphanois retrouvent également une vieille habitude : celle de former et lancer des jeunes joueurs précoces dans le grand bain du championnat de France.
Ainsi, en 1978, Robert Herbin, entraîneur de 1972 à 1983, lance Laurent Paganelli à 15 ans, 10 mois et 3 jours (actuel record de précocité en Ligue 1) et Laurent Roussey à 16 ans et 2 mois (joueur le plus jeune à avoir marqué en Ligue 1). Le 1er septembre 2013, Allan Saint-Maximin, recruté à l'âge de 13 ans par le club du Forez, fait ses premiers pas dans l'élite à 16 ans, 5 mois et 22 jours.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le gamin originaire de Châtenay-Malabry ne fait pas de complexes par rapport à ses aînés. Dans un poste de milieu offensif axial, Allan Saint-Maximin ose prendre ses responsabilités, accélère le jeu de son équipe et désarçonne l'adversaire par des prises de balles aisées et une capacité d'accélération qui feront sans doute partie de ses grandes forces.
D'ailleurs, s'il n'a pas encore marqué en Ligue 1, il a déjà délivré sa première passe décisive la semaine passée à l'attention de Jonathan Brison dans un match au Stade Vélodrome. La semaine précédant ce match face à Marseille, le jeune prodige avait tenté quelques frappes et s'était montré extrêmement remuant, peut-être un peu trop pour Christophe Galtier qui l'avait sorti tôt en seconde période mais qui demeure satisfait de ses prestations.
"Je suis content de ce qu'a produit Allan sur les deux derniers matches de championnat. Il met ses qualités au service de notre jeu. Je ne suis pas surpris du culot du gamin", avait ainsi déclaré l'entraîneur stéphanois au sortir du match face à l'OM.
D'après ses premières interventions médiatiques au micro de Canal +, le jeune attaquant de 17 ans semble également avoir une personnalité tout aussi expansive que son talent. Pas encore formaté et rompu au discours souvent fade des footballeurs, Allan Saint-Maximin n'a pourtant pas le droit de parler aux médias.
Sollicité par plusieurs grands clubs européens qui gardent un œil attentif sur son évolution, les dirigeants stéphanois ne lui accordent pas encore le droit de s'entretenir avec la presse qui commence également à parler de lui.
Il n'est pas encore à maturité pour s'installer
Christophe Galtier, entraîneur de l'ASSE
Pour s'exprimer aux yeux du monde, le terrain reste donc le meilleur vecteur pour Allan Saint-Maximin qui de ce côté là a bien compris comment régler sa communication. Mais avant de s'enflammer, Loïc Perrin rappelle que le chemin est encore long : "À son âge, on a pas mal d'insouciance. C'est aussi ce qui fait sa force. Il est jeune, pétri de qualités et il a encore beaucoup à apprendre", estime ainsi le capitaine des Verts.
Des propos renforcés par ceux de Christophe Galtier qui fait tout pour faire comprendre à son protégé qu'il n'est pas encore arrivé : "Il est encore trop tôt, il n'est pas encore à maturité pour s'installer". Des paroles qui devraient donner envie à la jeune pépite de l'ASSE de donner encore plus pour conquérir définitivement les cœurs. Ceux de Geoffroy Guichard, qui retrouveront Saint-Maximin dimanche face à Toulouse, le sont déjà en partie.
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