Le moment est toujours très attendu par les principaux intéressés, les coureurs, mais aussi par des millions de passionnés, parfois plus de superbes images que de sport à proprement parler. Le tracé du Tour de France 2017, 104e du nom, a été dévoilé mardi 18 octobre au Palais des Congrès de Paris.
Le parcours de 3.516 km débutera en Allemagne, à Düsseldorf (22e départ de l'étranger), avec un contre-la-montre de 13 km. Il se conclura comme la veut la tradition depuis 1975 sur les Champs-Élysées, au terme d'une 21ème et dernière étape à partir de Montgeron, commune de l'Essone théâtre du départ de la 1ère Grande Boucle en 1903.
La balade dans Paris suivie du parcours sur la "plus belle avenue du monde" est toujours spectaculaire pour les yeux avec le survol des monuments de la capitale. Elle le sera encore plus cette année avec la traversée la nef du Grand Palais, l'un des sites du projet olympique Paris 2024. Pour l'aspect sportif et pour les amoureux de décors montagnenux, voici les autres rendez-vous a noter, d'ores-et-déjà, sur vos agendas 2017.
Après le départ d'Allemagne, la course prend la direction de la Belgique (Liège) puis du Luxembourg (Mondorf-les-Bains). Les 2e, 3e et 4e étapes semblent a priori destinées aux sprinteurs. La 5e, en revanche, revient dans l'une des nouveautés du Tour depuis 2012, la station de la La Planche-des-Belles-Filles. Ce sommet du massif des Vosges culmine à 1.1148 m d'altitude, avec une montée finale de 5,9 km à 8,5 %.
Les deux précédents vainqueurs d'étape résument à eux seuls l'importance de la première des trois arrivées au sommet de cette édition : Christopher Froome en 2012 (année du 1er sacre de Bradley Wiggins), Vincenzo Nibali en 2014 (l'Italien s'était imposé à Paris). L'endroit est particulièrement apprécié par Thibaut Pinot, originaire de la région.
Les étapes Vesoul - Troyes (216 km) et Troyes - Nuits-Saint-Georges (214 km) à nouveau promises aux sprinteurs, les baroudeurs devraient être de retour lors de cette étape 100% jurassienne. Dernière des trois difficultés au programme, la longue montée de la Combe de Laisia Les Molunes (11,7 km à 6,4 % de moyenne) se situe à 11 km de l'arrivée dans la station des Rousses.
"L'étape qui me marque le plus ? celle de Chambéry". Les mots sont signés du Romain Bardet, 2e du dernier Tour. Chris Fromme y fait aussi "attention". À la fin de la première semaine de course, ce sont en effet pas moins de trois cols hors catégorie (la Biche - 10,5 km à 9 % -, le Grand Colombier - 8,5 km à 9,9 % - et le Mont du Chat - 8,7 km à 10,3 %) et des descentes très techniques qui seront à franchir et à négocier pour rejoindre Chambéry.
De Chambéry, le peloton sera transféré en avion en Dordogne pour la première des deux journées de repos. Un circuit dans le le Périgord (Périgueux - Bergerac avec un passage à Lascaux) puis la descente vers Pau précède la courte traversée du massif pyrénéen, placé pour la troisième fois consécutivement avant les Alpes. Courte mais redoutable.
La première propose un enchaînement particulièrement exigeant sur 214 km. Au menu, col des Ares (7,4 km à 4,6 %, le col de Menté (6,9 km à 8,1 %), le Port de Balès (11,7 km à 7,7 %) et le col de Peyresourde (9,7 km à 7,8 %) avant la montée finale vers l'altiport de Peyragudes (2,4 km à 8,4 %)... où a été tourné le générique du James Bond Demain ne meurt jamais.
Date éminemment symbolique dans l'histoire de France, le 14 juillet donne quasiment chaque année lieu à une étape spectaculaire. En 2017, elle se déroulera intégralement dans le montagneux département de l'Ariège et se veut audacieuse par son kilométrage réduit, 100 km tout rond, favorable aux attaques. Les coureurs auront à gravir le col de Latrape (5,6 km à 7,3 %), le col d'Agnes (10 km à 8,2 %) et le mur de Péguère (9,3 km à 7,9 %, avec des pourcentages pouvant atteindre 18).
Au lendemain d'un parcours vallonné entre Blagnac et Rodez 15e étape, direction le massif central et Le Puy-en-Velay sur un terrain aussi beau que piégeux. Au programme, la traversée du plateau de l'Aubrac avec notamment la montée de Naves d'Aubrac (8,9 km à 6,4 %), avant le col de Peyra Taillade (8,3 km à 7,4 %). Attention danger, surtout si le vent est de la partie.
Du Puy, où se déroulera la deuxième journée de repos, le cap sera toujours placé à l'est. Les sprinteurs auront peut-être une chance de s'illustrer à Romans-sur-Isère avant l'arrivée dans les Alpes pour deux jours d'explication entre leaders. Le premier propose deux géants, le col de la Croix-de-Fer (24 km à 5,2 %) et le Galibier par son versant le plus dur (17,7 km à 6,9 %), montées entrecoupées de celle du Télégraphe (11,9 km à 7,1 %).
Les Hautes-Alpes méritent leur nom. Le col de Vars (9,3 km à 7,5 %) et l'Izoard (14,1 km à 7,3 %), avec au sommet la troisième et dernière arrivée en altitude, offriront l'ultime bataille entre grimpeurs. "Je ne connais pas tous les cols de ce Tour. Je n'ai jamais vu l'Izoard par exemple", a concédé Chris Froome lors de la présentation.
Pour affiner le classement général final, il ne reste plus ensuite que le "chrono" individuel de Marseille, avec départ et arrivée à l'intérieur du Stade Vélodrome, antre de l'OM. La cité phocéenne sera la capitale européenne du sport l'an prochain et fait aussi partie de la candidature parisienne aux JO 2024. La part des contre-la-montre, en diminution par rapport à l'année passée, est l'une des plus basses de l'histoire (36 km).
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