Clap de fin pour la candidature de Rome aux Jeux Olympiques d'été de 2024. Le président du Comité olympique italien a mis un terme définitif mardi au projet de la "ville éternelle", après le refus de la nouvelle maire de la ville de le soutenir, fin septembre. "J'ai écrit aujourd'hui au Comité international olympique pour interrompre le parcours de Rome 2024", a déclaré Giovanni Malago lors d'une conférence de presse organisée dans la capitale italienne.
À un peu moins d'un an du verdict, le 13 septembre 2017 à Lima, il n'y a donc plus que trois villes en lice : Los Angeles, Paris et Budapest. Avant Rome, Hambourg s'était retirée après consultation de ces citoyens. La capitale hongroise devrait en faire autant dans les prochaines semaines. Un match Paris-Los Angeles n'est donc pas à exclure. Or, dans cette optique, le retrait de Rome n'est pas forcément une bonne nouvelle pour la France.
D'une part, l'élection d'une ville hôte se déroule par élimination et il était possible d'imaginer un accord entre les deux villes européennes, pour que les soutiens de l'une ou de l'autre bascule sur la mieux placée au moment opportun. D'autre part, comme l'explique Yannick Cochennec, qui travaille sur les questions olympiques, les éventuels candidats européens à l'organisation des Jeux de 2028 seront sûrement tentés de voter en faveur de Los Angeles.
"L'Allemagne avec Munich, la Russie avec Moscou, l'Espagne avec Madrid ou même à nouveau l'Italie avec Milan songeraient à 2028 et 2032", détaille-t-il pour RTL.fr. Avec un succès de Paris pour 2024, leurs espoirs seraient quasiment réduits à néant, en vertu de l'alternance entre les continents - pour les Jeux d'été, car les deux prochains d'hiver auront lieu en Asie, en Corée du Sud (Pyeongchang 2018) puis en Chine (Pékin 2022) avant et après Tokyo 2020.
Chaque désignation d'une ville hôte relève ainsi en partie de "stratégies" de la part de certains des 98 membres du CIO appelés à voter, poursuit Yannick Cochennec. Paris pourra a priori compter sur les voix de ses deux représentants, Guy Drut et Tony Estanguet, pas forcément sur celle des Allemands (2), des Espagnols (3), ou des Suisses (4). Lors de la précédente élection, les Français auraient opté pour Tokyo plutôt que Madrid et Istanbul, en pensant à 2024.
Douze après ceux de Londres, l'Europe accueillera-t-elle à nouveau les JO d'été ou devra-t-elle attendre encore quatre ans, voire huit ? Selon Yannick Cochennec, "Paris a un très bon dossier technique, le CIO sait qu'elle peut les organiser. Mais le contexte sécuritaire peut être un handicap. Et surtout, 95% des installations sont déjà présentes à Los Angeles, alors qu'il faut construire une piscine, un village olympique et un centre des médias, à Paris". La "cité des anges" n'est "pas largement favorite" mais elle est bien "favorite".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte