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Jeux olympiques : la double attribution, amorce d'une révolution ?

Sauf coup de théâtre, le CIO devrait décider mi-juillet d'annoncer non pas une, mais deux Olympiades : celles de 2024 et de 2028.

Un homme marche devant les anneaux olympiques (illustration)
Crédit : VALERY HACHE / AFP
Loïc Farge
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Les 11 et 12 juillet prochains, le Comité international olympique (CIO) doit approuver le principe d’un double vote en septembre pour attribuer les JO 2024 et 2028. Là-dessus, les jeux sont déjà faits. À Lausanne, dans trois semaines, ses membres convoqués en session extraordinaire - ça n'était prévu - devraient suivre les recommandations d'une commission, qui a étudié le sujet, et du très puissant président du comité, Thomas Bach, qui sont favorables à cette révolution : attribuer deux éditions de JO la même année à des villes qui étaient concurrentes pour la même année.

Une première ? Pas tout à fait. Car figurez-vous que c'est arrivé. Mais il y a prescription : c'était il y a 100 ans, pour les Jeux olympiques de 1924 et 1928. Le baron Pierre de Coubertin, à Lausanne le 2 juin 1921, avait demandé au CIO d'attribuer les Jeux olympiques à Paris, sa ville natale, en 1924, pour fêter sa retraite en 1925. Mais le même jour, Amsterdam, candidate pour 1924, s'est vue attribuer les Jeux de 1928. On redécouvre donc la double désignation aujourd'hui, mais cela a déjà eu lieu, soulignent les historiens de l'olympisme. Et vous remarquez que ça s'est bien terminé pour Paris.

Le CIO s'offre le temps de la réflexion

Faut-il voir une évolution majeure dans cette double désignation ? Cela marquera la fin d'une époque pour l'attribution des Jeux d'été (pour l'instant). Le président du CIO, Thomas Bach, a dit et redit que le système de candidature actuel "fait trop de perdants". Il ne veut pas que Paris ou Los Angeles échouent. Surtout, il a peur de ne pas avoir de bonnes candidatures en 2028.

Pour 2024, le CIO n'a le choix qu'entre deux prétendants seulement. Aussi peu de candidats, cela n'est pas arrivé depuis 29 ans. Paris et Los Angeles sont des rescapés d'une hécatombe. Hambourg, Rome, Budapest et Boston ont jeté l'éponge, sous la pression des contribuables qui ne voient pas l'intérêt de payer pour dix-sept jours de compétition et avec un impact économique toujours sur-vendu. L'Histoire l'a prouvé.

Pour les JO d'hiver 2022, Stockholm (Suède), Cracovie (Pologne) et Lviv (Ukraine) ont renoncé. Ne restaient qu'Almaty au Kazakhstan et Pékin, qui a été désignée et où les équipements des JO d'été de 2008 vont pouvoir resservir.

Avec la double attribution en septembre, il n'y aura pas de désignation à effectuer pour les JO d'été avant 2025. Le CIO s'offre du temps pour réfléchir. C'est le même le but de la manœuvre. Des réformes et des assouplissements, pour freiner la course au gigantisme et séduire plus de villes, avaient été entamées dans le cadre de l'agenda 2020. Pour l'instant, c'est un échec.

Ce n'est plus la ville qui décidera d'être candidate, c'est le CIO qui dira à une ville : 'Êtes-vous prêts'

Alain Luzenfichter

"Le système d'attribution des jeux tel qu'on le connait aujourd'hui va être revu de fond en comble", assure Alain Luzenfichter, fin connaisseur du mouvement olympique. "Ce n'est plus la ville qui décidera d'être candidate, c'est le CIO qui dira à une ville : 'Êtes-vous prêts à recevoir les Jeux, parce que nous savons que vous êtes capables de les organiser, vous avez les infrastructures nécessaires pour les organiser ? Voulez-vous les organiser ?' Il y aura deux ou trois villes. Si l'une d'elles accepte, elle organisera les Jeux", dit-il.

Ça serait une révolution. Car le dossier de candidature n'aurait pas besoin d'être aussi travaillé. Fini la logique de surenchère entre les prétendants. La bataille à mener serait moins longue et moins coûteuses. Les lobbyistes, qui font de ces batailles de couloirs (ces compétitions avant les compétitions) un métier, seraient moins bien payés. Ce serait une révolution. Car c'est l'écosystème de l'olympisme qui serait ainsi modifié.

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