La Fédération internationale d'athlétisme a tranché. Les athlètes russes seront privés des Jeux olympiques de Rio cet été. Comment en est-on arrivé là ? Tout commence avec une succession de révélations. L'athlète Yulia Stepanova livre tous les détails d'un dopage d'État. Les enquêtes des journalistes de la télévision allemande et anglaise puis une première injonction de la Fédération internationale qui somme la Russie de se conforter aux règles antidopage.
Il y a 48 heures, le rapport de l'Agence mondiale antidopage indique que rien n'a changé au pays des Soviets avec un chiffre révélateur : 736. C'est le nombre de contrôles que les inspecteurs de l'Ama n'ont pas pu effectuer depuis le mois de février. À chaque fois : des athlètes qui s'échappent, des entraîneurs qui manipulent des échantillons et même les services secrets russes armés qui menacent d'expulsion les représentants de l'agence. Un rapport qui a sans doute fait pencher un peu plus la balance, plaçant les 24 membres du Conseil de la Fédération internationale devant leurs responsabilités.
La Russie a choisi de s'affranchir des obligations en matière de lutte antidopage
Stéphane Diagana, ancien athlète français
Une athlète a décidé de porter plainte. Yelena Isinbayeva, championne olympique et triple championne du monde du saut à la perche se "trompe de combat" pour Stéphane Diagana. "Elle est victime d'agissements de sa Fédération de son pays. C'est sans doute difficile pour elle de se rendre à l'évidence mais les premiers responsables sont cette Fédération et ce pays qui ont choisi de s'affranchir des obligations en matière de lutte antidopage."
Certains athlètes russes seront toutefois bien présents aux Jeux olympiques, mais sous la bannière du Comité international olympique. Cette option pourrait permettre à des athlètes qui auraient donné des garanties de disputer les Jeux : pas d'hymne russe en cas de victoire et un drapeau frappé des anneaux sur le podium. Une mesure qui n'a pas l'adhésion de la Russie et qui serait difficile à mettre en place.
Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme, le confirme. Il a voté pour la suspension de la Russie. "C'est difficile de dire un tel était propre, un tel n'était pas propre. On l'a vu sur les contrôles qui ont été faits sur les Jeux de Londres. On aurait parié que des athlètes étaient propres et puis malheureusement, ils sont positifs. Stepanova, qui s'est réfugiée en Allemagne, a eu le courage de dire ce que l'on sait aujourd'hui. Si elle était sélectionnée par le CIO pour courir sous les couleurs olympiques serait une très bonne chose. Ce serait une façon d'honorer son courage." La Russie est la deuxième puissance mondiale derrière les États-Unis avec 17 médailles aux Jeux de Londres, dont 8 titres.
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