Alors que Donald Trump prêtait serment à Washington le 21 janvier 2017, des millions de femmes marchaient dans la capitale américaine et à travers le monde pour protester contre l'élection du 45ème président des États-Unis.
Ses propos insultants à l'encontre des femmes, ses positions ouvertement contre l'avortement et le droit des femmes à disposer de leurs corps librement ont inquiété les citoyennes des États-Unis mais aussi des autres nations, concernées par ces discours remettant en cause leurs acquis fondamentaux.
Les têtes de ces manifestantes, habillées de "pussy hats", ont fait la une de grands journaux, se plaçant comme le symbole d'une lutte féministe et globale. Malgré leurs protestations, Donald Trump n'a pas fait marche arrière concernant ses engagements de campagne. Le président des États-Unis a bien tenu ses promesses pour œuvrer pour ou contre les droits des femmes... tandis qu'il fait face à la demande d'une centaine de Démocrates pour qu'une enquête soit ouverte contre lui pour abus sexuels.
Avec la nomination de son Cabinet et de son entourage proche, Donald Trump n'a pas tardé à donner la ligne directrice de son mandat présidentiel.
Parmi les nouvelles têtes de la galaxie Trump, on trouve ainsi son vice-président, Mike Pence, avocat de profession qui a restreint l'accès à l'avortement dans l'Indiana où il était gouverneur de 2013 à 2017, Neil Gorsuch, juge à la Cour suprême, contre l'avortement, Mike Pompeo, directeur de la CIA, pour qui l'avortement n'est possible qu'en cas de danger vital pour la mère, ou encore Charmaine Yoest, secrétaire d'État à la Santé et ancienne présidente du groupe anti-IVG Americans United for Life.
Pas étonnant qu'avec ces personnalités à la tête du pays, le droit à l'IVG a été l'un des premiers à se voir limiter avec la signature d'un décret dès fin janvier 2017 interdisant le financement d'organisations non gouvernementales internationales qui sont en faveur de l'avortement.
Le gouvernement américain a réitéré sa position au cours de l'année en refusant de garantir un "avortement sûr" aux femmes à l'occasion d'une résolution présentée à l'ONU en juin dernier.
Le 13 avril, c'est au tour du Planning Familial d'en prendre pour son grade. Cette organisation, dont la mission est de militer en faveur de l'éducation sexuelle et de garantir aux femmes un accès aux soins de santé et à la santé reproductive, a vu ses financements publics annulés.
Donald Trump a en effet promulgué une loi abrogeant la sanctuarisation des financements publics des cliniques du Planning Familial pratiquant l'interruption volontaire de grossesse. Ces cliniques permettent également à des femmes de recevoir des soins (gratuitement) concernant leur santé sexuelle et reproductive.
C'était une disposition prévue dans la loi Obamacare. Donald Trump y a mis fin en octobre dernier : désormais, les employeurs américains (au même titre que les institutions religieuses) n'ont plus l'obligation de prendre en charge les frais de contraception de leurs employées, peut-on lire dans Le Monde.
Selon la note publiée par le ministère de la Santé, ce nouveau règlement mettant fin à l'ère Obama "étend les exemptions pour protéger les convictions morales de certaines entités et individus".
"L'élection présidentielle a donné des ailes aux politiques surfant sur la vague anti-IVG : dans vingt-deux états, on a vu éclore des lois ou des projets de lois interdisant l’avortement au-delà de cinq semaines de grossesse, obligeant la femme à regarder une échographie du fœtus avant l’IVG, empêchant l’avortement thérapeutique ou proposant qu’il soit considéré comme un homicide volontaire", détaille Sarah Lipton-Lubet, du Partenariat national pour les femmes et les familles, dans un article de Marie Claire.
Donald Trump ne s'est pas attaqué qu'à la politique en matière de santé de Barack Obama. L'ancien président des États-Unis a vu une autre de ses réglementations prendre fin durant la première année de règne de Donald Trump et cette fois, c'est le monde du travail et la lutte contre les inégalités qui ont été visées par le 45ème président des États-Unis.
Ce dernier a ainsi fait supprimer durant l'été 2017 une réglementation qui obligeait les entreprises à rendre public les écarts de salaires entre ses salariés selon leur genre et leur origine, rapporte un article de Mashable. Une manière pour l'administration Trump de ne plus permettre aux militants et militantes de prouver que les femmes ou les personnes issues des minorités subissent des discriminations au sein des entreprises.
L'initiative a été lancée par Betsy DeVos, secrétaire à l'Éducation de Donald Trump : pour prouver qu'un ou une étudiante est responsable d'une agression sexuelle ou d'un viol, les universités américaines doivent depuis fin 2017 se fonder sur des preuves plus exigeantes que celles prévues sous l'administration Obama, rapporte le New York Times.
Dans ce pays où les agressions sexuelles sur les campus d'universités sont un fléau, cette nouvelle mesure inquiète les associations étudiantes, qui craignent à leur protection, rapporte le Guardian.
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