À quoi reconnait-on un divertissement réussi ? Tout simplement au fait qu'il se suit comme un polar, mais un polar dans lequel chacun peut s'impliquer. Peut-être pas comme si sa vie en dépendait, mais assez tout de même pour en avoir des décharges d'adrénaline, avec coups de cœur, coups de gueule et bien sûr coups de sang. C'est exactement ce qui m'est arrivé mercredi 22 novembre avec Nouvelle Star, ce télé-crochet qui a longtemps été emblématique, qui l'est forcément moins.
Si Nouvelle Star a été une référence, elle reste ma préférence. Je continue à la voir, la revoir et la recevoir comme on reçoit un crochet du gauche : en étant d'abord et avant tout estomaquée par les nombreux incroyables talents qu'on y voit. C'est pourquoi, après avoir laissé reposer ce programme comme on laisse reposer une pâte à tarte, j'aimerais finalement l'évoquer puisque j'en ai le loisir.
Impossible en effet de considérer d'un œil neutre la seule émission à avoir muté, permuté, migré, émigré, avant de finalement revenir à sa case départ sur M6. Pour certains, c'est une voix sans issue. Alors Nouvelle Star a-t-elle réussi sa mue ? Avant de répondre, décortiquons les images et les séquences de la troisième soirée proposée mercredi 22 novembre.
Deux heures d'antenne globalement enthousiasmantes avec évidemment des bémols, ce qui est somme toute logique dans une musicale où il est question de chanter et de faire chanter.
Mon bémol le plus important ? Le fait que la chaîne ait logiquement dû limiter le nombre d'émissions par mesure de précaution. Cela faisait en effet partie des mesures à prendre en plus des mesures à battre puisque l'on ignorait le degré d'envie qu'avait le public de retrouver la version française d'American Idol. Cette obligatoire prudence rendait tout aussi obligatoire un montage serré voire resserré, d'où des auditions parfois elliptiques, avec des passages de quelques secondes seulement pour plusieurs packs de candidats.
Revenons ainsi sur la première des trois journées destinées à faire passer le nombre de candidats de 94 à 40, puis de 40 à 15 au terme d'un marathon vocal épuisant pour tous. Ont ainsi été éludés, voire zappés, voire gommés les candidats non retenus, exclusivement jugés et jaugés par nos quatre mousquetaires à ce stade de la compétition. Une soirée supplémentaire aurait évidemment permis d'y regarder de plus près, et de supprimer la frustration de téléphages en demande.
Je m'embrouille avec le jury - que j'apprécie - par petit écran interposé
Isabelle Morini-Bosc
Mon deuxième reproche est récurrent. Depuis la première de Nouvelle Star le 27 mars 2003, je m'embrouille avec le jury par petit écran interposé, et le fait que je l'apprécie ne change rien à l'affaire. Comment, sous prétexte qu'il n'est pas sensible à son registre, notre quatuor bien accordé a-t-il pu rejeter des chanteurs à coffre comme Amaury, 26 ans, un charme fou magnifiquement mis au service de comédies musicales américaines ?
Qui peut le plus peut le moins, non ? Il aurait momentanément pu s'adapter et adopter le ton qu'ils aiment, cet Amaury qui, comme ils disent, "fait Broadway à Bordeaux" ? Oui, il aurait évidemment dû avoir sa chance. Au même titre que les héritiers (les clones ?) de Slimane, Amel Bent ou Bob Marley, qui se sont succédés. Je suis injuste ? Tant mieux. Cela me met à parité de mauvaise foi avec eux.
Je me souviens trop de Philippe Manoeuvre blackboulant naguère un type à la voix aussi forte que sa personnalité, mais qui avait eu le tort de chanter du Herbert Léonard. Il est vrai que Benjamin Biolay et Dany Synthé ont clairement dit qu'ils cherchaient des talents avec qui travailler. Certes et soit. "Mais tout de même", dit la fille à bout d'arguments mais pas de conviction !
À ce gros détail près, et même si c'est du concentré, j'ai retrouvé "ma" Nouvelle Star et je l'aime toujours. Vraiment. Avec une mention particulière pour Shy'm, remarquable donc remarquée pour sa joie de vivre, son éclat, et sa capacité d'empathie rassurante et lumineuse envers les candidats et leurs familles.
Mon autre coup de cœur a également été pour l'apparition surprise, à la 33ème minute, du tandem Souchon-Vianney portant respectivement les dossards 4578 et 4409. Ils se sont évidemment retrouvés sur les blogs pour avoir fait la blague, moins pour faire monter les audiences comme l'ont affirmé certains chroniqueurs, que pour honorer à leur façon leurs copains Biolay et Noennec. Qui en ont d'ailleurs été enchantés, forcément. Allez, vivement mercredi prochain, qu'on vérifie si les notes sont justes.
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