Peut-on danser un tango sur Seven Nation Army de The White Stripes ? En effet, on imagine avec cette danse venue d'Argentine une guitare sèche ou un violon. Du très classique dans lequel ne verse pas la production de Danse avec les stars.
Celle-ci, lors de chaque prime time, doit se creuser la tête pour établir la playlist qui accompagnera les candidats et candidates. En effet, il faut trouver le bon équilibre entre une musique qui parlera au large public auquel est destiné l'émission, et les contraintes rythmiques inhérentes à la danse en elle-même.
Pour bien comprendre le processus qui amène au choix final, et la compatibilité entre un morceau moderne et une danse de salon, RTL.fr a posé directement la question à Déborah Nahon, directrice adjointe en charge des divertissements à TF1 Production, et à Jean-Marc Généreux, membre du jury de DALS.
Si rythmiquement ça colle, c'est sûr que les pas vont s'y prêter
Jean-Marc Généreux
"C'est la production, en collaboration avec l'équipe artistique", indique Déborah Nahon. "On a un programmateur musical avec qui on travail et qui nous fait des propositions", complète-t-elle. "L'important c'est de partir de la danse", insiste-t-elle à RTL.fr. "Souvent on se projette en se disant : 'Voilà, ils ont fait tel ou tel type danse jusqu'à présent, on a envie de les voir faire tel type de danse'", explique-t-elle.
Ainsi, il est important de voir les danseurs dans différentes situations afin d'évaluer leur niveau, mais aussi qu'ils puissent montrer une autre facette. "À chaque prime il faut qu'on découvre chaque facette de leur personnalité, qu'on les découvre à travers une danse différente", confie Déborah Nahon.
Bien entendu le danseur qui accompagne le candidat ou la candidate fait partie du processus de décision, qui est donc collégial. "Ce qui est intéressant c'est d'apporter une musique moderne, sur des danses qui sont supposées être anciennes", explique de son côté Jean-Marc Généreux. "Si rythmiquement ça colle. Si la plateforme musicale sous-jacente des paroles et de la mélodie fonctionne, c'est sûr que les pas vont s'y prêter", détaille le juré.
Ainsi, s'il y a une danse que la production veut voir exécutée, il faut rester dans le bon tempo. "On ne peut pas dénaturer ce style de danse", confirme Jean-Marc Généreux. Il faut "respecter la fragmentation des notes pour que les pas soient bien utilisés". "À partir de ce moment-là, on fait un show de divertissement à grande écoute", précise le danseur professionnel.
Un concours de danse sur la première chaîne doit ainsi s'adresser au plus grand nombre, et cette donnée reste primordiale au moment de penser le choix des musiques. "Si on prend des musiques qui sont trop dans des niches, qui sont trop ciblées, les gens ne se reconnaissent pas", analyse le sémillant Québécois.
Mais ça n'empêche pas de temps en temps d'avoir des morceaux plus classiques pour accompagner la chorégraphie et les tableaux des prestations. "On a fait des titres qui étaient plus confidentiels parfois, on fait parfois du classique", rappelle Déborah Nahon. "C'est ce qu'on a fait avec Camille Lacourt et Hajiba (Fahmy) sur le prime 3", illustre-t-elle. Voilà qui répond aux deux questions principales du début.
En réalité c'est comme des pages blanches, et nous on écrit dedans
Jean-Marc Généreux
Mais une autre émerge alors concernant les candidates et candidats qui pourraient être déconcertés par les choix de playlist. "En réalité, le problème devient une qualité", relève Jean-Marc Généreux qui développe ensuite : "Ils n'ont jamais dansé une danse de couple. En réalité, c'est comme des pages blanches, et nous on écrit dedans".
Un avis que partage Déborah Nahon : "On part du principe que quand ils arrivent à l'émission ils ne maîtrisent rien. Ils sont donc dans le dépassement, ils font confiance à leur danseur". "Les concours professionnels, ils utilisent aussi des musiques actuelles. Ils font aussi un tango sur I Kissed a Girl de Katy Perry", ajoute-t-elle.
Jean-Marc Généreux y voit même un défi pour la production, qui doit parler à un large public et aux participants et participantes du concours de danse, tout en restant précise sur la technique des danses. "Dans toute une émission, parce que c'est grand public, c'est bien d'aller leur dire : 'On va faire un paso doble sur du Michael Jackson'. Je trouve ça génial de la part de la prod. d'être aussi novateur".
Rien n'est donc laissé au hasard et aucun choix musical n'est en inadéquation rythmique avec la danse proposée. "Le but c'est toujours de valoriser", insiste Déborah Nahon. "C'est de faire en sorte que le couple s'en sorte, qu'il soit sublimé par le titre, que la scénographie autour soit sublime", assure-t-elle.
Une vision avec laquelle s'accorde le juré. "Ce qu'on veut c'est que le danseur et la célébrité soient
valorisés", confie Jean-Marc Généreux. "L'axe central de Danse avec les stars, c'est la danse. On veut qu'ils nous donnent des émotions", indique-t-il.
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