800 personnes selon la police, 3.000 selon les organisateurs, ont manifesté à Paris ce samedi 22 novembre pour réclamer une loi-cadre pour protéger les femmes contre les violences et dénoncer un manque de volonté politique. Elles répondaient à l'appel d'organisations féministes, de syndicats et de partis politiques dans le cadre de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, qui aura lieu mardi 25 novembre.
"Violences faites aux femmes, ça suffit: une loi-cadre, des moyens et des actes maintenant", clamait la banderole de tête. "En France, malgré toutes les lois votées, elles restent incomplètes et pas appliquées", a déclaré Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les Droits de Femmes, qui a organisé la manifestation. "Par exemple, l'ordonnance de protection, créée en 2010, ne concerne que les femmes victimes de violences conjugales ou menacées de mariage forcé. Nous revendiquons qu'elle soit étendue à toutes les femmes", a-t-elle ajouté.
"Tuer une femme parce qu'elle est une femme doit être une circonstance aggravante", a estimé Claire Serre-Combe, porte-parole de Osez le féminisme, qui a lancé une campagne pour la reconnaissance du "féminicide". Pour elle, "le problème, c'est que les pouvoirs publics n'ont pas compris la spécificité des meurtres de femmes, qui sont des actes de haine. Un homme assassine une femme parce qu'elle échappe à son contrôle."
Pour Caroline De Haas, l'une des fondatrices de Osez le féminisme et récemment de MachoLand.fr, la manifestation a "vocation à souligner le trou béant entre l'ampleur du problème et l'absence de mobilisation des pouvoirs publics". "L'arsenal législatif n'est pas mauvais", selon elle, "mais c'est la volonté politique qui est trop faible".
En France, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son compagnon et chaque année, plus de 216.000 femmes sont victimes de violences commises par leur partenaire. Seules 16% déposent plainte. "Les personnels de la justice et de la police ne sont pas du tout formés. Quand une femme se rend dans un commissariat pour dénoncer des violences, elle est très mal accueillie", regrette Valentine Mercier, des efFRONTé-e-s.
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