Manuel Valls a dit qu'il sera candidat aux élections législatives sous la bannière du parti d'Emmanuel Macron, la République En Marche. L'ancien Premier ministre a enterré le Parti socialiste le 9 mai, en direct sur RTL. Problème : dans les équipes du nouveau président, on freine des quatre fers. Pourquoi la nouvelle équipe présidentielle fait-elle donc la fine bouche ? A-t-elle raison ? "Les gens d'En Marche ! auraient intérêt à ne pas être trop arrogants", estime Jean-Luc Mano. "Valls les a rejoint dès le premier tour, et qu'on l'aime ou pas, je suis toujours triste quand des gens de cette qualité-là sont absent de l'Assemblée nationale, peu importe le parti", précise-t-il.
L'avis semble être général : l'équipe d'Emmanuel Macron devrait accueillir Manuel Valls au sein de leur formation. "Une partie de la recomposition va se jouer à l'Assemblée, avec les accords et les coalitions", rappelle Elisabeth Lévy, "[En Marche !] sait bien que s'ils disparaissent tous de l'assemblée pour les 5 ans à venir [en parlant des socialistes ralliant le président élu, ndlr], ça va être dur d'exister". Roland Cayrol trouve de son côté que Manuel Valls fait preuve d'un certain "courage politique".
"Macron était son principal adversaire sur cette ligne de modernisation, du social-libéralisme. Il lui est passé devant et quelques semaines avant le premier tour, Valls a eu le courage de reconnaître le probable succès de Macron, et d'y aller", analyse le politologue. "C'est donc logique qu'il ait envie de se rallier. Quand on est prêt à avoir Bruno Le Maire dans son gouvernement, on peut bien accepter Valls dans sa majorité", conclut-il. Jean-Christophe Buisson va même plus loin et met en garde Emmanuel Macron et ses soutiens de la première heure. "Il faut avoir le triomphe modeste", dit-il.
Un ralliement qui doit être mis en perspective avec la dissolution du Parti Socialiste. Le directeur-adjoint du Figaro Magazine rappelle ainsi que dans le cadre des législatives, le Parti socialiste se retrouve bloqué "sur la gauche par La France Insoumise qui a des candidats partout, et sur la droite de la gauche par La République En Marche". Ce qui va forcer les alliances. "Il y a trois courants", analyse d'ailleurs Jean-Luc Mano, "ils ne sont pas compatibles, ils ne peuvent pas vivre ensemble, ni cohabiter ensemble... La division est donc normale", estime-t-il.
On refait le monde, avec :
Elisabeth Lévy, rédactrice en chef de Causeur,
Roland Cayrol, politologue et directeur du Cevipof
Jean-Luc Mano, conseiller en communication
Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro Magazine
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