Sur la grande place de l’Hôtel de Ville à Poitiers, c’est le lieu pour rencontrer les jeunes qui vont voter pour la première fois le 23 avril prochain. Ils sont en petits groupes, certains papotent au soleil entre deux cours, d’autres plus loin prennent un café en terrasse. D’ailleurs les militants des candidats le savent bien, c’est sur cette place qu’ils distribuent leurs tracts. Parmi ces jeunes, deux étudiantes révisent leurs cours. Pour Élisa, 18 ans, et Louise, 19 ans, voter est un acte fort. "On a un peu la pression. Tout de suite ça nous jette dans le grand bain", confient-elles.
À l’autre bout de la place, Laurine garde même sa carte d’électrice dans son sac. "J’ai 18 ans, j'ai vraiment hâte de l'utiliser, de participer à la vie du pays". Avec son petit ami, Tristan, ils se lancent dans la vie active. "Je finis mon stage le 15 avril et après plus rien", explique-t-il.
Ces primo-votants font soit encore leurs études, soit ils sont déjà dans le monde du travail. Si certains savent déjà pour qui voter, d'autres hésitent parfois entre des candidats radicalement opposés, mais surtout ce qu’ils attendent, c’est d’être pris au sérieux.
"En tant que jeune on est un peu mis de côté parce que pour eux, on n'a pas vu plusieurs présidentielles. Ce n'est pas parce qu'on est jeune qu'on ne peut pas réfléchir, qu'on ne peut pas choisir", se lasse l'une d'eux.
Ce qui préoccupe clairement ces jeunes Français, c'est l'emploi. Trouver un travail, éviter le chômage, c’est ce qui revient systématiquement, comme pour Tristan et Laurine : "C’est une crainte de ne pas trouver un emploi à l'heure actuelle". Et Laurine d'ajouter : "C’est pire qu’une crainte. Moi j’en ai fait des entreprises de peinture et ils m’ont tous dit, mais on a déjà et de toute façon on ne prend plus".
Et ils y pensent même quand ils n’ont pas encore passé le bac. À 18 ans, Noélane et Emma sont toutes les deux en terminale mais se sentent déjà obligées de "penser à tout ça". "On nous en demande beaucoup quand même".
Insertion et suivi
Une jeune primo-votante
"En deux mots, ce serait insertion et suivi", réclame l'une des jeunes, mais aussi "des centres de formation ou au moins que les patrons prennent des apprentis plus souvent." "On veut beaucoup plus d’emplois", des "aides pour faire des formations", et "qu’ils changent la scolarité. Que les entreprises payent notre scolarité". Au-delà de l’emploi, ils demandent globalement plus d’argent et d’avantages d’aides financières pour passer son permis de conduire, payer les assurances, ainsi que les frais de santé qu’ils décident de différer.
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