Présidentielle 2017 : "Marine Le Pen a effacé le nom du père", décrypte Nicolas Domenach

"C'est d’une violence inouïe que d’achever ainsi l’assassinat politique du père en allant jusqu'à gommer son nom, ainsi que celui du parti et la flamme qui ornait les affiches du Front national", analyse Nicolas Domenach. Il explique que l'héritière Le Pen, "qui doit tant à ce patronyme - et d’abord sa position première -, va donc plus loin encore que la simple suspension du parti que son géniteur avait fondé". Il poursuit : "On a l’impression d’être les témoins complices de ce qu’on appelait sous la Rome Antique 'damnatio memorae' (littéralement "la damnation de la mémoire"), une procédure de condamnation post-mortem visant à faire oublier un personnage encombrant, comme Caligula ou Néron".

"Jean-Marie Le Pen est toujours là, ce qui rend plus cruel encore son effacement de son vivant", note le journaliste. Et de s'interroger : "Où sont donc passés tous ceux qui dénoncent matin et soir les atteintes au cœur sacré de la civilisation, la famille ?". Nicolas Domenach fait remarquer qu'un des élèves du psychanalyste Jacques Lacan, le député et avocat mariniste Gilbert Collard, conteste cette interprétation et affirme qu’il s’agit pour Marine Le Pen d'une "autonomisation indispensable à l’épanouissement". 

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10/07/2023 à 09:48 - 04m45s