Marine Le Pen fait sa rentrée politique, ce samedi 3 septembre à Brachay, en Haute-Marne. Le choix de la ville n'a rien d'anodin pour la candidate à l'élection présidentielle. Depuis 2014, elle se rend dans ce village situé à proximité de Colombey-les-deux-Églises. Lors des régionales en décembre dernier, "23 de ses 29 votants ont choisi le bulletin de Florian Philippot", rappelle l'AFP. L'objectif pour la présidente du Front national est de "trouver un espace médiatique entre les primaires, face au bain de sang qui s'annonce à droite et à gauche", explique Jean-Lin Lacapelle, secrétaire général adjoint du parti.
Au diapason des autres frontistes, Jean-Lin Lacapelle certifie que Marine Le Pen a profité de ce bruyant "retrait médiatique" pour rencontrer des "chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires, des journalistes, des militaires, des artistes, etc. de manière confidentielle". Le bilan, du moins en termes de sondages, est à court terme contrasté. Dans quatre instituts (Ipsos, Ifop, TNS Sofres et Elabe), son image est en baisse de deux à quatre points depuis janvier. Deux (Harris interactive et BVA) la donnent stable, tandis qu'Odoxa, YouGov et ViaVoice la présentent en légère hausse, de un à deux points. Les sondages de présidentielle la donnent plutôt en hausse d'environ un point depuis janvier, autour de 28-29% au premier tour selon les configurations... Mais Marine Le Pen est déjà à un très haut niveau : depuis avril 2013, pas un sondage sur 38 ne l'a donnée absente du second tour.
Le Front national le reconnaît, la situation politique est favorable, notamment au vu du contexte sécuritaire, de la focalisation sur l'islam et la question migratoire, mais aussi des tensions politiques dans la majorité et à droite. "On est déjà unis, rassemblés et tout le monde vient sur nos thèmes", se félicite le numéro trois du parti, l'eurodéputé Nicolas Bay, alors que le parti aura investi ce jeudi 450 candidats environ pour les législatives de juin. Comme à chaque présidentielle, la marque Front national va s'effacer derrière le candidat (Jean-Marie Le Pen jusqu'en 2007, Marine Le Pen depuis 2012). Les 17-18 septembre, l'Université d'été du FN à Fréjus (Var) est ainsi rebaptisée "Les Estivales de Marine Le Pen".
D'après plusieurs sources, la patronne du FN devrait utiliser ce rendez-vous pour entériner le choix du sénateur-maire FN de la ville, David Rachline, comme son directeur de campagne présidentielle. Pendant l'automne, le FN se voudra studieux pour contraster avec les primaires, avec huit conventions thématiques (animaux, développement durable, entrepreneurs, France dans le monde, vieillissement et la santé publique, bien-être au travail, "République apaisée"). La première, consacrée à l'école, devrait se tenir fin septembre. Marine Le Pen va, elle, poursuivre sa tentative d'adoucir son image extrêmement clivante - comme elle l'a déjà fait avec le slogan "La France apaisée" et en ouvrant un blog personnel - avec par exemple l'émission Ambition intime sur M6... et se trouver un siège de campagne, dans l'ouest parisien.
Le tout aura des allures de hors-d'oeuvre : la "vraie" campagne, prévient-on, ne débutera que début 2017. D'ici-là, la présidente du FN gardera l’œil sur une audience à Nanterre le 5 octobre: Jean-Marie Le Pen y contestera son exclusion du parti en août 2015. Surtout, le FN attend que les juges d'instruction décident du renvoi ou non du parti et deux dirigeants en correctionnelle dans l'enquête sur ses campagnes législatives et présidentielle de 2012.
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