Présidentielle 2017 : Marine Le Pen se pose en "exception" pour sa rentrée à Brachay

Après tous les cadors de gauche et de droite, Marine Le Pen a enfin fait sa rentrée politique. Un retour sur le devant de la scène tardif dans un village de Haute-Marne qui ne comptabilise que 60 habitants. Mais ce déplacement à Brachay demeure des plus stratégiques alors que 72% de la population avait voté pour la présidente du Front national en 2012.

Sur le fond, Marine Le Pen a tenu à "saluer la France des patriotes" avant d'officiellement lancer sa marche vers l'élection présidentielle de 2017. "Je dis que présider, c'est prévoir pour anticiper, c'est refuser le prisme trompeur de la bien-pensance qui conduit au déni de réalité et donc à l'erreur d'appréciation", déclare-t-elle. Mais la présidente du Front national veut surtout se poser en exception dans cette campagne qui se veut d'ores et déjà très engagée entre les différents candidats à l'Élysée. "Présider réellement nécessite d'être libre ce qui n'est, vous le savez, le cas d'aucun de mes adversaires présumés. Ce qui fait de moi une exception dans cette élection présidentielle", assure-t-elle.

Marine Le Pen réaffirme son désir de référendum...

Si elle n'a pas détaillé l'intégralité de son programme, Marine Le Pen s'est une nouvelle fois exprimée sur l'Union européenne. Elle a notamment réaffirmé qu'elle organiserait un référendum sur l'appartenance de la France à l'Union européenne si elle est élue présidente de la République en 2017. "Les Britanniques ont choisi leur destin. Ils ont fait le choix de l'indépendance (...) Ce référendum sur l'appartenance à l'Union européenne, je le ferai en France, car vous avez le droit à la parole", a déclaré la présidente du Front national lors d'un discours de 45 minutes.

Rendre à la France sa vraie place dans le monde

Marine Le Pen

Un appel à la liberté selon elle afin de "rendre à la France sa vraie place dans le monde". "Oui mes amis, il est possible de changer les choses (...) Cette grandeur est un objectif que nous nous fixons tous pour notre fier et vieux pays", a lancé l'eurodéputée. 

... et tacle Nicolas Sarkozy

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Mais la présidente du Front national a également profité de son meeting à Brachay, où était notamment présent Gilbert Collard, pour attaquer ses adversaires. Et Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois été la cible numéro 1 de Marine Le Pen. "Début août, Nicolas Sarkozy a fait un déplacement secret au Maroc pour rencontrer le roi d'Arabie saoudite et l'assurer de sa bienveillante amitié. Il se voudrait le champion médiatique de la lutte contre l'islamisme radical, il a été faire allégeance au promoteur mondial du wahhabisme", a-t-elle critiqué.

Tous mes adversaires ont contribué à l'effondrement de la France

Marine Le Pen

"Ne sommes-nous pas davantage victimes de nos politiques que des événements eux-mêmes ?", a-t-elle demandé avant de critiquer des politiques "soumis aux Qataris et aux Saoudiens". "Je ne reconnais aucun pouvoir étranger sur le peuple, je ne crains ni n'ai prêté aucune allégeance à aucune puissance du monde", a insisté l'eurodéputée, qui se dit "libre aussi par rapport au bilan de cette classe politique". Un diagnostic extrêmement négatif alors que selon elle "tous ses adversaires ont contribué à l'effondrement de la France".