Macron président : 141 interpellations à Paris après une manifestation

Pendant que les sympathisants d'Emmanuel Macron étaient en liesse au Louvre, dimanche 7 mai au soir après son élection, l'ambiance était tout autre dans le quartier de Ménilmontant, à Paris. Plus de 300 personnes étaient rassemblées pour une manifestation "anticapitaliste". Aux cris de : "Tout le monde déteste la police", de jeunes hommes pour la plupart, vêtus de noir, cagoulés ou bas du visage dissimulé, ont jeté des projectiles. Les policiers ont répliqué au gaz lacrymogène et encerclé une centaine d'entre eux. Au total, 141 personnes ont été interpellées et 9 d'entre elles ont été placées en garde à vue, selon une source policière.

Les neuf gardés à vue l'ont été pour "entrave à la circulation et participation à un attroupement", "violences sur agent dépositaire de la force publique" ou "dégradations volontaires", a précisé la même source. Les manifestants ont brisé les vitres d'une école et dégradé des poubelles, selon cette source, qui a également fait état de tags et de graffitis. Un véhicule a été dégradé ainsi qu'un véhicule de police par des jets de projectile lors de cette manifestation.

D'autres manifestations "anticapitalistes" ont également eu lieu à Nantes, où environ 450 personnes se sont rassemblées derrière une banderole "Soyons ingouvernables", à Lyon avec 300 manifestants pour un "troisième tour social" ainsi qu'à Grenoble, Strasbourg et Poitiers. Au soir du premier tour le 23 avril, une manifestation similaire à Paris avait conduit à l'interpellation de 143 personnes, dont 29 avaient ensuite été placées en garde à vue. Six policiers et trois manifestants avaient été légèrement blessés.