Le changement de président met en lumière de nouvelles personnalités. Et a fortiori avec l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, qui n'a eu de cesse pendant la campagne présidentielle, et depuis la fondation de son mouvement "En Marche !", de plaider pour le renouveau politique et une volonté de dépasser les clivages classiques de la droite et de la gauche traditionnelles.
Vendredi 5 mai, deux jours avant son élection, celui qui fut ministre de l'Économie de François Hollande avait formulé une ébauche de gouvernement en décrivant "un alliage de femmes et d'hommes neufs qui ont une légitimité dans la vie civile, c'est-à-dire des légitimités professionnelles fortes ou une légitimité à la tête d'exécutifs locaux. Mais qu'on n'a pas vus ces dernières décennies dans les gouvernements. Et quelques responsables qui ont une expérience un peu supérieure". Liste non-exhaustive de la "galaxie Macron".
Pour la plupart, ils n'étaient pas engagés en politique auparavant - ou étaient méconnus du grand public - et ont décidé de plonger dans cet univers dans le sillage du mouvement "En Marche !", fondé en avril 2016. Si Christophe Castaner, jusque-là député socialiste des Alpes-de-Haute-Provence, candidat déçu aux élections régionales de 2015 en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, n'est pas nouveau en politique, il a acquis une certaine notoriété durant la campagne présidentielle en devenant porte-parole d'Emmanuel Macron.
Benjamin Griveaux, qui s'est également fait connaître durant la campagne en devenant porte-parole d'"En Marche !", a aussi eu des mandats électifs locaux. Il a été conseiller général de Saône-et-Loire entre 2008 et 2015, et conseiller municipal de Chalon-sur-Saône durant la même période. Durant la campagne, Emmanuel Macron s'est aussi entouré de jeunes trentenaires ou quadragénaires issus de la société civile, sans expérience politique aucune. Parmi eux, Axelle Tessandier, entrepreneuse qui a travaillé dans la Silicon Valley. Déléguée nationale d'"En Marche !", elle est spécialisée dans le domaine du numérique.
Sacha Houlié compte également dans le cercle des membres actifs de la campagne du nouveau président. Avocat de 28 ans, il a cofondé le mouvement "Les Jeunes avec Macron", avant de se hisser au rang de délégué national d'"En Marche !". Emmanuel Macron a aussi été appuyé par Sibeth NDiaye, franco-sénégalaise en charge des relations presse du candidat, encartée au Parti socialiste (PS) depuis 2002, écrit Jeune Afrique.
Au lendemain du second tour, quelques jours après qu'Emmanuel Macron ait déclaré sur RTL avoir choisi son premier ministre sans révéler son identité, il est celui dont le nom circule le plus. Édouard Philippe, maire Les Républicains du Havre constituerait une véritable prise de guerre pour le nouveau président de la République, qui assiérait ainsi sa volonté de dépasser les clivages en nomment un juppéiste à la tête de son gouvernement.
Néanmoins, d'autres noms circulent pour Matignon. Emmanuel Macron, sans jamais en formuler la promesse, avait déjà évoqué la nomination d'une femme à la tête de l'exécutif. Une femme qui pourrait être l'eurodéputée centriste Sylvie Goulard, jusque-là rattachée au MoDem. Elle est l'artisane, notamment, de la rencontre entre son candidat et Angela Merkel, le 16 mars 2017.
Richard Ferrand n'est pas un novice en politique. Député socialiste du Finistère, il a été le premier parlementaire à rejoindre le mouvement "En Marche !", lors de sa création. Au micro de RTL, lundi 8 mai, il a déclaré avoir cru aux chances d'Emmanuel Macron dès le printemps 2016. Une fidélité qui pourrait payer, sans que l'on puisse préjuger son hypothétique poste au gouvernement. Emmanuel Macron est également soutenu depuis la première heure par le sénateur-maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb. Actif dans la vie politique nationale depuis les années 1980, il a constitué l'un des principaux soutiens du nouveau président, sans occuper un poste particulier dans l'organigramme du mouvement "En Marche !".
Emmanuel Macron compte également parmi ses soutiens des poids-lourds de la vie politique française, qui constituent un atout mais aussi un handicap, en ce sens que le candidat élu souhaite un "alliage de femmes et hommes neufs". François Bayrou en est un exemple éclatant. Ministre à partir de 1993, candidat à l'Élysée à trois reprises, le leader du MoDem avait annoncé son ralliement pendant la campagne. Même problématique pour Jean-Louis Borloo, ancien président de l'UDI et ministre sous les présidences de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Mais ils ont pour eux un atout : l'expérience.
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