La préfète du Pas-de-Calais a annoncé la volonté de l'État de démanteler partiellement, d'ici la fin du mois, la "jungle" où vivent environ 4.000 migrants. L'idée est d'évacuer toute la partie sud du secteur pour ne conserver que les installations en dur. On estime que près de 2.000 migrants seraient concernés par cette évacuation.
Pour Yann Capet, député socialiste du Pas-de-Calais, "c'est nécessaire" sur un plan humanitaire. "On voit bien avec les conditions météorologiques que cette jungle doit, au fur et à mesure, disparaître", insiste le parlementaire qui rappelle qu'un dispositif d'accueil a été mis en place sur Calais avec 1.500 places d'hébergements dans un centre et 400 places pour les femmes et les enfants dans un autre. Cela n'est pas un moyen de déplacer le problème, mais de mettre en place une "politique globale". "Nous avons créé plus de 90 centres d'accueil et d'orientation en France qui ont vocation à recevoir les demandeurs d'asile", explique l'élu. "Le but est que les réfugiés qui sont présents aujourd’hui sur Calais et qui sont éligibles à cette demandent d'asile puissent rejoindre ces centres d'accueil et d'orientation pour être accueilli de façon tout à fait humaine et digne."
Ce dispositif devrait aussi permettre de répondre aux attentes des migrants qui cherchent à rejoindre le Royaume-Uni. S'ils s'inscrivent dans un processus de migration légale, en obtenant le statut de réfugiés, ils pourront plus facilement faire les démarches pour arriver tout à fait légalement en Angleterre. Car c'est un des soucis majeurs actuellement : "Si nous devons faire face au cul-de-sac de Calais, à cette situation dramatique pour les réfugiés, c'est aussi parce que la Grande-Bretagne se refuse à mettre en place une filière légale d'immigration."
En attendant qu'une solution soit trouvée à ce problème, les réfugiés seront accueillis dans les centres d'orientation ou dans les communes qui se sont portées volontaires pour les recevoir "dans des conditions humanitaires dignes". De nombreuses places sont encore disponibles, y compris dans la région de Calais.
La disparition progressive de la jungle permettra aussi de répondre à la "détresse" des Calaisiens. C'est un véritable enjeu pour le député. Un enjeu économique mais aussi social : "Nous devons faire en sorte que Calais ne soit pas la convergence de tous les extrémismes"
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