"La médecine libérale doit être aménagée", déclare Jean-Paul Hamon

L'univers médical de l’Hexagone se voit secoué, notamment par un attrait pour le salariat. Une évolution est souhaitée, concernant les temps de travail, la qualité de vie ou encore la féminisation de la profession. Un malaise se ressent dans la profession, constatant que la médecine est progressivement séduite par le salariat. 

Richard Lopez qui préside la Fédération National des Centres de Santé, explique que le salariat représente "une garantie de régularité de revenus, avec une projection dans l'avenir et d'un accompagnement de protection sociale, qui est de plus en plus séduisante, pour une population qui se féminise et qui a aussi besoin d'être accompagnée et rassurée dans cette démarche". Le succès du salariat est la preuve d'une peur partagée et montre que le système libéral doit être aménagé.

Les étudiants sont partagés et ne favorisent pas le salariat

Malgré des aspects attractifs, un étudiant en médecine ne souhaite pas forcément le salariat car il désire ouvrir son propre cabinet, "se lancer dans une aventure humaine". Pour Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des Médecins de France, ce temps est révolu. "Les études que font les syndicats de jeunes médecins, montrent qu'on est maintenant dans les facs, inspirant à avoir une activité. On s'investit à fond dans cette activité et on ne se soucie plus de la gestion du compte". 

Richard Lopez souhaite que l'on se batte afin de tourner les jeunes vers le système libéral qui existe au sein même de leurs études. "J'espère que la grande conférence de la santé demain, va enfin décider que les jeunes devront lors de leur cursus universitaire faire un stage dans le libéral et ne pas avoir peur de s'installer." Le salariat n'est pas un rêve, mais l'installation libérale est tout de même délaissée par les jeunes médecins qui préfèrent bien souvent le salariat. 

Le salariat, les jeunes n'en rêvent pas forcément

Richard Lopez, président de la Fédération National des Centres de Santé

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Une étude montre même que personne ne refusera le salariat, "si c'est pour voir les grilles de salaire du médecin conseil de la sécurité sociale, qui débute à 1.700 euros, qui termine à 7.700 euros, à 35 heures, 14 mois de salaire, 5 mois et demi de congés payés". 

 Le salariat permettrait la sécurité d'un salaire à chaque fin de mois, des horaires normaux ainsi que la réduction des charges, pour en revanche selon les deux intervenants, augmenter les impôts des français. Le système libéral est une cible notamment par la protection sociale des médecins libéraux qui est "scandaleuse", déclare Jean-Paul Hamon. Des propos soutenus par David, infirmier libéral dans le département de la Nièvre, déclarant qu'une "infirmière libérale va peut-être renoncer à avoir un enfant du fait que sa couverture maternité va être très mauvaise."  Ce dernier insiste sur le "besoin de reconnaissance" et ne souhaite plus être assommé par des charges trop lourdes. 

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