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La crise des réfugiés "dépasse" les maires de France, assure Jean-Luc Moudenc
REPLAY - Le maire de Toulouse demande à l'État de mettre en place un plan coordonné dans l'accueil des migrants.
Vincent Parizot et Christelle Rebiere
Crédit : Elodie Grégoire
Face à la crise migratoire qui touche l'Europe, la France accueillera 24.000 réfugiés sur deux ans a annoncé lundi François Hollande. Mais où loger ces migrants ? Alors que le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a décidé de rencontrer les maires volontaires ce samedi 12 septembre, le président de l'Association des maires des grandes villes de France Jean-Luc Moudenc réunit ce mercredi après-midi 9 septembre les maires afin de discuter des options.
Également maire de Toulouse, le membre des Républicains estime que chaque élu est libre d'accueillir ou non les migrants. Par ailleurs, il en appelle à la responsabilité du gouvernement, car selon lui "ce problème international relève de la compétence de l'État". "Les maires ont besoin de demander à l'État de mettre en place un plan coordonné sur l'emploi, le logement, la formation..."
À partir du moment où on décide d'accueillir, parce que je pense que chaque maire doit être libre, il faut dire comment, où, sous quelle forme, avec quels moyens...
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse
Jean-Luc Moudenc insiste sur le fait que toutes les villes n'ont pas les mêmes capacités d'accueil et que les mesures devront en prendre compte. Si Martine Aubry affirme pouvoir prendre à Lille 100 migrants, lui assure qu'à Toulouse, qui compte 453.000 habitants dont 17.000 demandeurs de logements sociaux, il n'aura que 30 place pour les réfugiés, si l'État tient ses promesses de créations de places. Dans le cas inverse, l'accueil sera beaucoup moins évident. La situation "dépasse" les maires de France déplore-t-il.
