Entre le 1er janvier et le 1er septembre 2015, 351.314 migrant sont arrivés en Europe selon l'Organisation internationale pour les migrations. C'est 100.000 personnes de plus que l'année précédente. La France a reçu plus de 32.000 demandes d'asiles entre janvier et juillet 2015. Pour répondre à un afflux exceptionnel, François Hollande a annoncé que la France va participer au processus de relocalisation de 120.000 réfugiés en besoin urgent de protection envisagé par la Commission européenne. Lors de sa conférence de presse, il a également annoncé le chiffre de 24.000 réfugiés accueillis sur les deux prochaines années par la France. Le ministre de l'Intérieur a apporté des précisions sur les conditions d'accueil.
Pour le moment ils ne sont encore que des migrants. Ils deviendront des réfugiés lorsque la France aura traité et accepté leur demande d'asile; Ils viendront en majorité de trois pays : la Syrie, l'Irak et l'Érythrée. La France plaide pour la mise en place de "hot spots" pour sélectionner les migrants. Concrètement ces centres de transit basés à l'extérieur de l'espace Schengen serviront à identifier les migrants. Pour faire face aux arrivées massives, la France a décidé d'accueillir en urgence un millier de demandeurs d'asiles qui viennent d'arriver en Allemagne.
Depuis ce le lundi 7 septembre au matin, des fonctionnaires de l'Office français de protection des réfugiés (l'OFPRA) et et de l'Office de l'immigration travaillent près de Munich. Ils doivent sélectionner un millier de demandeurs d'asiles au besoin urgent de protection. L'objectif est également de désengorger l'Allemagne qui fait face à un afflux exceptionnel de migrants. Une fois arrivés en France par bus, les migrants seront installés dans une dizaine de centres d'accueil d'urgence situés en Île-de-France. Une situation temporaire.
Une fois le statut de réfugiés obtenu, ils seront hébergés dans des communes qui se sont portés volontaires pour les accueillir. Les villes de Bordeaux, Pau, Villeurbanne, Rennes, Strasbourg, Metz, Lille, Rouen, Cherbourg, ou encore Nancy ont dors et déjà rejoints le réseau des villes solidaires. Une réunion aura lieu le 12 septembre prochain avec le ministre de l'Intérieur pour concrétiser et organiser leurs propositions d'accueil des réfugiés. Une réunion pour organiser mais aussi pour trouver comment financer ce dispositif qui sera géré par le ministère du Logement.
La France est aujourd'hui prête à l'accueil de ces réfugiés
Bernard Cazeneuve
Pour gérer au mieux cette situation, le ministre de l'Intérieur a nommé un coordinateur national, le préfet Kléber Arhoul. Il sera chargé d'organiser l'accueil des migrants par les différentes villes et collectivités locales qui se sont dites disponibles ces derniers jours. Bernard Cazeneuve a affirmé que "les moyens administratifs et budgétaires nécessaires pour relever le défi humanitaire qui se présente à notre pays, et plus largement à l'Union européenne" seraient dégagés.
De son côté, l'Église s'implique également dans l'accueil des réfugiés. Les évêques ont relayé l'appel du pape François. Ce dernier avait demandé "que chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère, chaque sanctuaire d'Europe accueille une famille". Toutefois les évêques posent la question des moyens. Un aspect qui devrait être abordé demain, mardi 8 septembre, lors d'une réunion qui réunira le conseil permanent de la Conférence des évêques de France.
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