Jean-Marie Le Pen tweete un appel au calme et appelle à voter Marine Le Pen

"Restez calme et votez Le Pen", ou "Keep calm and vote Le Pen" dans le texte, sur une photo de la présidente du Front National, Marine Le Pen. Voilà ce qu'affiche un tweet posté sur le compte officiel de Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du parti, ce 9 janvier, à 5:37 du matin. Le tweet a commencé à être massivement partagé par les utilisateurs de Twitter l'après-midi du même jour.

La formule est déviée du fameux "Keep calm and carry on" ("Gardez votre sang froid et poursuivez vos activités"), publié par le gouvernement britannique sur des affiches distribuées lors des bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, en 1939.

"Je suis Charlie Martel"

Jean-Marie Le Pen a confirmé que le message a bien été publié à son initiative, et l'assume : "Qu'est-ce que c'est que cette histoire de récupération politique ? On ne peut pas appeler à voter quand on veut ? Est-ce que je dois m'habiller en noir ? Je déplore la disparition de douze Français. Mais je ne suis pas Charlie du tout, je suis Charlie Martel si vous voyez ce que je veux dire !", s'est-il exclamé auprès du Huffington Post.

"Je ne suis pas Charlie du tout, je suis Charlie Martel, si vous voyez ce que je veux dire !"

Jean-Marie Le Pen

Jean-Marie Le Pen fait référence à Charles Martel, duc d'Austrasie qui a tué en 732 le chef des peuples de confession musulmane, Abd el-Rahman, arrêtant leur progression vers le Nord du royaume des Francs.

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Cet appel au vote intervient alors que le Président François Hollande appelle à l'unité nationale, de même que son prédécesseur à l'Élysée, Nicolas Sarkozy, depuis l'attaque perpétrée contre Charlie Hebdo. Jean-Marie Le Pen se défend de la rompre : "Union nationale de mes fesses, nous sommes mis à l'écart !"

Plus tôt dans la journée de ce vendredi, Marine Le Pen a déclaré que "l'unité nationale a été brisée par le sectarisme de certains", après avoir informé la presse que le chef de l'État ne l'a pas solennellement invitée à prendre part à la marche qui se tiendra ce dimanche, à Paris, en l'honneur des 12 victimes de la fusillade de Charlie Hebdo.

Pendant ce temps, les deux prises d'otages, l'une porte de Vincennes à Paris, et l'autre à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, ont pris fin ce 9 janvier peu avant 17h. Les deux sont liées à l'attentat subi par Charlie Hebdo, ce mercredi 7 janvier, qui a fait 12 morts et 11 blessés, dont 4 graves.