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Interdiction du voile intégral : la Cour européenne des droits de l'Homme va statuer

Saisie par une Française, la Cour européenne des droits de l'homme pourrait remettre en cause l'interdiction de la burqa ce lundi matin.

Des personnes portant le voile intégral marchent dans une rue du centre de Marseille, le 24 décembre 2009. (archives)

Crédit : MICHEL GANGNE / FILES / AFP

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L'interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics - comme la burqa - est-elle dégradante et viole-t-elle la liberté de religion des musulmanes ? Telle est la question sur laquelle va statuer ce mardi 1 juillet la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), saisie par une Française de 24 ans.

La jeune femme conteste la loi adoptée fin 2010 dans l'Hexagone au nom de la laïcité. Elle veut forcer la France à revenir en arrière. Elle n'est jamais apparue en public mais selon ses avocats, elle porte aussi bien le niqab que la burqa, deux voiles islamiques qui couvrent entièrement le visage.

Une violation de la liberté d'expression ?

Diplômée et libre de toutes pressions familiales selon ses représentants, la plaignante estime que la loi de 2010 viole ses libertés d'expression et de religion. Autre argument avancé par la plaignante : être contrainte de se dévoiler dans la rue constitue un traitement dégradant.

La représentante de la France répond que le texte n'est pas anti-religieux et que toutes les possibilités de se dissimuler le visage sont concernées : cagoule, casque de moto et voile intégral sont punis de 150 euros d'amende s'ils sont portés dans l'espace public.

L'arrêt de la Cour européenne est extrêmement attendu car il pourrait remettre en cause la loi sur la burqa. Dans le cas contraire, si la jeune femme est déboutée, c'est une certaine vision française de la laïcité qui sera confortée.