Dans une interview donnée au Financial Times (daté 14 novembre 2017), Nicolas Hulot a appelé notre électricien national à ne pas "se cacher la tête dans le sable comme une autruche", et à éviter la célèbre politique qui est prêtée à ces volatiles. Il voudrait qu'EDF soit, au contraire, une girafe qui puisse voir au loin ce qui se prépare dans l'avenir. Derrière cette métaphore, il y a une impatience croissante des pouvoirs publics devant ce que le ministre estime être une résistance d'EDF au changement. Résistance devant la transformation du modèle français de production l'électricité, toujours dominé par la nucléaire.
Il y a une part de tactique politique de la part de Nicolas Hulot. Il veut contrebalancer l'effet négatif du fait qu'il ait renoncé à appliquer la loi de transition énergétique en 2025, et donner le sentiment qu'il agit. Mais sur le fond, il n'a pas tort. Le renouvelable ne représente que 19% de la production d'électricité, dont 12% pour l'hydraulique, alors que c'est près de 9% pour les énergies fossiles (charbon, fioul et gaz) et 72% pour le nucléaire.
Une très grosse partie des investissements d'EDF (plus de 14 milliards d'euros) est dévolue au nucléaire, à la modernisation des centrales existantes, et la construction des futures (les EPR), fort problématiques, parce qu'elle accumule les surcoûts et les retards. Sans compter le méga-projet d'Hinkley Point, au Royaume-Uni, de plus de 20 milliards d'euros, et dont les coûts et les délais dérivent déjà.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte