Ebola : la presse met l'accent sur la "mobilisation planétaire"
REPLAY - La presse de ce vendredi 17 octobre souligne "l'indécence" de la "mobilisation planétaire" contre le virus Ebola après la "coalition de l'inaction" quand seule l'Afrique était touchée.
La presse se prend pour Roger Giquel ce vendredi 17 octobre. La France a peur depuis qu'elle a appris cette horreur : une infirmière a de la fièvre. Les journaux ont bouclé sans savoir que le premier test réalisé était négatif. Alors aujourd'hui, pour la première fois, Ebola se retrouve à la "une" de tous les quotidiens nationaux, avec plus ou moins de dramaturgie.
La palme revient à Libération : "Ebola en Europe : le virus de la peur". Le Figaro annonce de son côté une "mobilisation planétaire contre Ebola". Le Parisien - Aujourd'hui en France s'intéresse aux infirmiers ven première ligne".
Heureusement il y a le journal La Croix, qui titre : Ebola, informer sans alarmer. "L'épidémie qui sévit dans trois pays d'Afrique de l'Ouest suscite des rumeurs en Europe et aux États-Unis, que les gouvernements et les médias tentent de maîtriser", dit le journal catholique.
Si les journaux jouent à se faire peur en "une", les éditorialistes soulignent eux "l'indécence" de la "mobilisation planétaire" contre le virus Ebola, après la "coalition de l'inaction" quand seule l'Afrique était touchée. C'est ce que dénonce Philippe Gélie dans Le Figaro, qui rappelle "la disproportion des chiffres".
Vent de panique
"L'émoi suscité par ces cas pour l'instant isolés est quasiment indécent au regard de l'indifférence qui a longtemps accompagné le drame que vit l'Afrique de l'Ouest", renchérit Philippe Marcacci dans L'Est Républicain. Il y a comme un vent de panique dans l'air.
"La peur qui gagne l'Occident doit sonner l'heure d'une mobilisation sur le terrain qui n'a que trop tardé", estime Dominique Garraud de La Charente Libre.
"C'est pour avoir manqué de vigilance - collective, cette fois - que l'Occident se trouve attaqué par une maladie qui n'aurait jamais dû déborder les frontières de la République démocratique du Congo où elle fut identifiée il y a bientôt quarante ans" juge Philippe Waucampt dans Le Républicain lorrain.
