Un mot ce matin, le don. Et d'abord l'histoire étonnante et très touchante,
celle de Christine et Alain, un couple de retraités de l'Orne, mariés depuis 40
ans. Pour eux tout va bien, jusqu'au début de l'année 2016. Christine est alors
soudainement très fatiguée, elle va chez le médecin, et là le verdict tombe :
elle souffre d'une insuffisance rénale terminale. En clair, ses jours sont
comptés. Elle est alors inscrite sur la liste des demandeurs de greffe rénale.
Problème, il faut attendre 18 mois en moyenne. Il faut dire que la liste est
longue, 10.000 patients attendent un rein.
Son mari Alain propose alors de lui donner un rein. Alain remplit tous les
critères sauf le dernier : la greffe est impossible, elle risque d'échouer. Le
médecin de Christine leur propose alors une solution : un rein avec un autre
couple. Échanger un rein avec un autre couple, j'en vois déjà bondir, crier au
trafic d'organe. Mais non, détrompez-vous, c'est tout à fait possible, et
surtout tout à fait légal, comme nous l'explique ce matin Ouest-France. C'est ce
qu'on appelle le don croisé. Il est autorisé en France depuis 2011 et la loi de
bioéthique, mais pratiqué seulement depuis trois ans, depuis 2014.
Comment ça marche ? Et bien c'est assez simple : lorsque la greffe n'est pas
possible entre un receveur et son donneur volontaire, comme pour Christine et
Alain, le don croisé permet de réunir deux couples receveur-donneur compatibles.
Le donneur du couple A donne son rein au receveur du couple B et vice-versa.
L'échange est anonyme et altruiste.
"Les couples incompatibles sont recensés
dans une base de données gérée par l'agence de biomédecine", précise la docteure
Valérie Chatelet qui suit Christine.
Trois fois par an, l'agence procède à un cycle d'appariement pour identifier
les combinaisons possibles. Les élus sont rares, la base de données est en effet
encore réduite, parce que le principe méconnu. Ce don croisé a en tout cas sauvé
la vie de Christine. Elle qui vivait avec un cathéter en permanence sur le cou
et devait se rendre trois fois par semaine à l'hôpital pour de longues séances
de dialyse. "Je ne sais pas si j'aurais pu attendre longtemps un donneur
décédé", raconte-t-elle.
Il n'y a pas un jour sans que je pense à la mort
Éric-Emmanuel Schmitt
Donner, s'engager pour les autres, ils sont des millions en France à le
faire, au travers d'associations notamment. Un magazine leur est désormais
consacré. Ce magazine s'appelle Aider. On ne peut pas faire plus simple. Le
numéro 2 sort cette semaine. Alors qu'y a-t-il à l'intérieur ? Une très belle
interview d'abord d'Éric-Emmanuel Schmitt, amoureux de la vie et des mots,
réflexion sur l'autre, le bonheur. "Il n'y a pas un jour sans que je pense à la
mort", dit l'écrivain, citant une phrase de Mozart écrite à son père. Et
Éric-Emmanuel Schmitt d'ajouter : "On n'habite jamais mieux l'univers avec
attention, douceur et respect que lorsqu'on se sait fragile, c'est-à-dire
mortel."
À lire aussi le portrait de Danièle. Pendant trois ans, elle a accueilli chez
elle sa mère malade d'Alzheimer, avant finalement de se résoudre à la placer en
maison de retraite. Trois ans de sacrifices à adapter la maison, à ne plus
dormir que d'un œil, à voir celle qui avait le don de se mettre tout le monde
dans la poche devenir détestable. Portrait d'une aidante, c'est comme ça qu'on
appelle ces filles, ces fils, ces neveux ou nièces qui prennent en charge l'un
des leurs, souvent faute de structures adaptées, ou faute de place. Ils sont
aujourd'hui 11 millions en France.
Dans bien des cas, ce sont, comme Danièle, des malades d'Alzheimer dont ils s'occupent. Une maladie qui continue de faire peur, c'est ce que nous explique ce matin La Croix à l'occasion de la journée mondiale de la maladie d'Alzheimer. Ce sera jeudi. Alzheimer, c'est même la deuxième maladie la plus crainte par les Français après le cancer. Et pourtant on connait tous ou presque quelqu'un qui en souffre. Un Français sur deux déclare avoir connu au moins un malade dans son entourage.
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