Simone Veil doit-elle faire son entrée au Panthéon ? C'est en tout cas la volonté de nombreuses personnalités politiques mais aussi anonymes après le décès de cette Immortelle. Une pétition a même été lancée afin d'appuyer cette demande. Deux pétitions, la première lancée par un particulier et la seconde par l'association Politiqu'elles, ont respectivement recueilli 165.000 et 140.000 signatures pour la panthéonisation de cette rescapée des camps d'extermination qui a par la suite porté la loi sur le droit à l'avortement.
"La patrie est-elle vraiment reconnaissante des grandes femmes de son histoire ?", questionne l'association Politiqu'elles sur le site change.org. Le Panthéon est depuis plus de cent ans la nécropole laïque des "grands hommes" français, dont la France veut honorer la mémoire.
Si elle y faisait son entrée, Simone Veil, symbole du combat pour l'émancipation féminine, serait seulement la cinquième femme à être honorée dans ce "temple" de la République alors que 76 hommes sont recensés parmi lesquels Victor Hugo, Emile Zola, Voltaire, Jean Moulin, Jean Jaurès, Alexandre Dumas... Politiques, écrivains, scientifiques, religieux ou encore militaires ont une place parmi les 80 "panthéonisés". À noter que les quatre dernières personnes à avoir fait leur entrée au Panthéon en 2015 sont des résistants : Pierre Brossolette, Jean Zay mais aussi Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz.
Deux conditions sont indispensables pour pouvoir faire son entrée au Panthéon. Les prétendants doivent ainsi être de nationalité française alors que la famille du défunt doit donner son accord pour valider cela. Autre condition officieuse mais pourtant indéniable au regard de personnalités déjà présentes dans le Ve arrondissement : avoir marqué son époque et agi pour l'intérêt de la France.
Les règles ont évolué avec le temps. En 1791, c'est l'Assemblée constituante qui décide d'inhumer une personnalité au Panthéon, puis c'est la Convention, en 1794, qui prend le relais. Sous le Premier Empire, la décision revient à Napoléon 1er avant d'être confiée aux députés sous la troisième République.
Aujourd'hui, et depuis la proclamation de la Ve République, le choix revient au président de la République bien que la famille peut toujours refuser le Panthéon si elle le souhaite. Par exemple, en 2009, la famille de l'écrivain Albert Camus s'était opposée à cette idée du président Nicolas Sarkozy afin d'éviter toute récupération politique.
En revanche, une "panthéonisation" n'est pas obligatoirement éternelle. Ainsi, certaines personnalités ont été retirées du "temple". C'est le cas de Mirabeau, à cause de sa relation secrète avec la royauté, ou encore du révolutionnaire Jean-Paul Marat.
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