Un an après les attentats de janvier, des questions se posent encore sur d’éventuelles défaillances ou manquements dans le dispositif de surveillance de l'hebdomadaire satirique. Ingrid Brinsolaro - la veuve de Franck, le policier qui était en charge de la protection de Charb - a notamment déposé plainte contre X pour homicide involontaire le 5 janvier. Maryse Wolinski s'était déjà portée partie civile pour répondre à ces mêmes questions le 7 juillet dernier. Les deux femmes s'étonnent notamment de l'abandon des patrouilles fixes remplacées par des dispositifs mobiles et du manque d'agents mobilisés sur place malgré les menaces.
Bernard Cazeneuve a réagi cette semaine sur RTL affirmant que cette plainte "permettra d'aller plus loin encore (...) je souhaite que la vérité l'emporte parce que c'est la seule possibilité pour les victimes de faire leur deuil". Il semble que les résultats d'une enquête de l'Inspection générale de la police nationale donnent déjà quelques réponses au ministre de l'intérieur. Ce rapport dont Le Figaro dévoile les conclusions ne relève aucune défaillance du Service de la Protection à qui était confiée cette mission de surveillance.
Ce rapport balaye tout d'abord les critiques qui pesaient sur le deuxième policier chargé de la protection de Charb en alternance avec Franck Brinsolaro. L'homme avait été alerté par un journaliste de l'agence Premières Lignes - qui partageait les locaux de Charlie Hebdo - le 7 janvier 2015 lors des attaques. Il avait alors répondu qu'il était en congés et que la police allait intervenir mais l'agent ne serait pas resté inactif puisque le document indique qu'après avoir reçu ce coup de fil, il aurait lui-même alerté ses supérieurs et tenté de rentrer en contact avec son collègue qui se trouvait dans les locaux.
Le deuxième élément important que pointe ce rapport de l'IGPN concerne une voiture suspecte qui s'était garée devant les locaux de Charlie Hebdo quelques mois avant les attentats. Là aussi ce sont des journalistes de Premières Lignes qui avaient donné l'alerte puisque le conducteur tenait des propos menaçant envers le journal. Si Cherif Kouachi avait été reconnu comme étant ce conducteur dans un premier temps, l'enquête a permis de corriger cette erreur et la police des polices affirme désormais avec une quasi certitude qu'il s'agissait d'un déséquilibré.
Selon l'Inspection générale de la police nationale, ces premiers éléments semblent rejeter l'infraction de non-assistance à personne en danger.
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