Ymen était présente. La jeune fille a vu tout ce qu'il s'est passé devant le Bataclan vendredi 13 novembre. Une fusillade a éclaté devant et dans la salle de concert parisienne dans le XI arrondissement de Paris. L'attaque la plus meurtrière de la soirée faisant au moins 82 morts et de nombreux blessés graves.
À 10 secondes près, on se prenait toutes les balles
Ymen, témoin du Bataclan
"Je me suis retrouvée avec ma mère en plein milieu de la fusillade, à 10 secondes près, on se prenait toutes les balles, témoigne Ymen. On hésitait juste sur quel café entre le Bataclan et le Baromètre." Elles ont finalement choisi le Bataclan mais alors qu'elles n'ont fait que "deux pas", "il y a eu des coups de feu". Ymen a donc eu le réflexe de tirer sa mère et de la faire rentrer dans l'autre bar. "- T'inquiète c'est juste des pétards ! - Non non, ça c'est des coups de feu", réplique Ymen. Voici l'échange rapide qu'elle a pu avoir avec sa mère avant de se cacher car "à ce moment-là, on ne réfléchit plus à rien".
C'était l'apocalypse, c'est le bon terme
Ymen, témoin du Bataclan
"J'ai vu des gens courir, c'était l'apocalypse, c'est le bon terme. J'ai vu les gens courir du Bataclan jusqu'à nous. Les tables se retourner, les chaises tomber par terre, le pain, les verres cassés, les chaises retournées, les sacs étalés... J'ai vu une femme se faire piétiner". Là, c'en est trop pour Ymen, "il faut de la solidarité" clame-t-elle dans la rue avant d'aller aider avec d'autres personnes sur place. "On a juste aidé tout le monde" puis "on s'est tous cachés derrière le bar, dans la cuisine, dans m'appartement", d'environ 21h40 à plus de 5 heures du matin, soit près de huit heures d'affilé. "Après, les otages du Bataclan sont venus et on les a aidés, on leur a donné à boire, à manger, des couvertures, enfin des écharpes parce que c'est tout ce qu'on avait..."
Il faut aller deux fois plus au restaurant qu'avant
Ymen, témoin du Bataclan
Ymen se souvient avoir été surprise par l'attitude des rescapés qui se sont échappés. "Bizarrement, ils étaient assez calmes, enfin choqués comme tout le monde, mais il se sont mêlés à la foule, ils parlaient à tout le monde (...) ils étaient calmes, voulaient payer leurs bières... Ils étaient vraiment zen, je m'attendais à pire", confie-t-elle avant de poursuivre : "C'est étrange... C'est arrivé déjà deux fois en moins d'un an donc on se dit qu'on n'est plus trop en sécurité. Mais si on n'est pas en sécurité ici, on ne le sera pas autre part non plus donc il faut juste continuer à vivre. Il ne faut pas faire ce qu'ils veulent, il ne faut pas s'arrêter de vivre. Il faut aller au café, au restaurant, au cinéma (...) Ils veulent qu'on se soumettent, qu'on se mettent à leurs pieds et c'est pas ce qu'il faut faire. Il faut aller deux fois plus au restaurant qu'avant (...) si on s'arrête de vivre, ils auront gagné. Il ne faut pas qu'ils gagnent."
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