Attentats à Bruxelles : l'hôpital Erasme face à des blessures de guerre

Des regards hagards et des langues qui se délient dans l'hôpital Erasme, à Bruxelles. L'hôpital belge a accueilli son premier patient victime des attentats perpétrés dans l'aéroport de Zaventem, mardi 22 mars 2016, à 9h30, soit une demi-heure après la nouvelle explosion dans le métro à la station Maelbeek. 

À cette heure-ci, l'hôpital avait déjà enclenché "le plan catastrophe", assure le docteur Christian Melot, chef du service des urgences, à FranceTVinfo. Une première victime "suivie de tant d'autres", raconte le site d'information avant de détailler qu'au total, ce sont quinze patients qui seront admis dans ce centre situé à l'opposé de l'aéroport touché. 

Des blessures de guerres et des patients en état de choc

Apparemment, l'organisation de l'hôpital lui a permis d'éviter un débordement mais pas les blessures de guerre. "Délabrement musculaire, hémorragies, lésions, traumatisme crânien, membres arrachés et même brûlures", énumère FranceTVinfo avant de citer le médecin selon qui la "principale difficulté des plaies par explosion (comme c'est le cas pour ces blessés, ndlr), c'est qu'elles ne sont pas nettes". 

Mais ces patients sont aussi atteints psychologiquement, en état de choc, et "ont besoin de beaucoup parler, quitte à répéter plusieurs fois la même chose", confie Christian Melot toujours dans les colonnes du site. D'après lui, l'hôpital se prépare désormais à revivre ce genre d'urgences et prévoit même une "file d'attente dédiée".

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