Les gardes à vue de trois proches de Karim Cheurfi, qui a tué jeudi soir sur les Champs-Élysées un policier et en a blessé deux autres avant d'être abattu, ont été levées samedi 22 avril dans la soirée, a-t-on appris de source judiciaire. Ces individus se trouvaient dans les domiciles perquisitionnés par les enquêteurs durant la nuit de jeudi à vendredi 21 avril.
Leurs auditions ont toutefois permis de recueillir des éléments sur la personnalité de l'assaillant, décrit comme un homme "très solitaire" et introverti". "À ce stade, les investigations n'ont pas établi qu'il aurait pu bénéficier de complicités, mais elles se poursuivent", a souligné la source proche de l'enquête. Une question reste en suspens : comment Karim Cheurfi s'est-il procuré la Kalachnikov utilisée pour tirer sur les policiers ainsi que le fusil à pompe, des couteaux et les munitions découvertes dans son véhicule ?
Au fur et à mesure des investigations, le profil du Français de 39 ans se précise. Condamné à de nombreuses reprises, notamment pour tentatives de meurtres sur des policiers, l'individu n'était pas fiché S. Sur près de 14 années de détention, il n'avait pas présenté de "signes de radicalisation ou de signes de prosélytisme", a fait savoir vendredi 21 avril le procureur de Paris, François Molins. "Un message manuscrit défendant la cause de Daech" a toutefois été retrouvé sur un papier près de son corps, a ajouté le procureur.
Libéré en octobre 2015, après une quatrième condamnation pour vol aggravé, Karim Cheurfi était depuis suivi par un juge d'application des peines. Il avait été placé en garde à vue en février après avoir affirmé à un proche vouloir "tuer des policiers en représailles de ce qui se passait en Syrie" et cherché à se procurer des armes, mais avait été relâché, faute de preuves.
L'attaque du jeudi 20 avril a été presque aussitôt revendiquée par l'État islamique (EI). Mais cette revendication intrigue, l'EI ayant donné une identité du tueur, "Abu Yussef le Belge", qui semble différer de celle de Karim Cheurfi. La fin de la campagne électorale a été bouleversée par cet attentat sur la plus célèbre avenue de Paris, juste avant le premier tour prévu dimanche de l'élection présidentielle. D'autant que cette fusillade a eu lieu deux jours après l'arrestation à Marseille de deux hommes soupçonnés d'avoir projeté de commettre un attentat "imminent". Vendredi 21 avril, les gardes à vue de ces deux suspects ont été prolongées au-delà des 96 heures, de manière exceptionnelle.
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