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Une vache en train de se faire traire
Crédit : AFP / Archives
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On imagine qu'une journée à la ferme démarre par un bon petit-déjeuner ? Pas pour Dominique Dengreville ! Ses vaches passent avant lui. En bottes et bleu de travail, il commence donc sa journée par les nourrir. Il en profite pour vérifier que tout le monde va bien, si des veaux sont nés dans la nuit. C'était le cas mardi 16 février. Mais il ne va pas traire ses vaches. Car tout est automatique ici. Les animaux se présentent, quand ils veulent dans la journée, devant une machine pour se faire traire. "Cela permet de gagner un peu de temps, mais surtout cela améliore grandement les conditions de travail", explique-t-il.
Désœuvré Dominique ? Ne vous inquiétez pas : même si la traite est automatisée, il vérifie plusieurs fois par jour sur un ordinateur la quantité de lait collectée et l'état de santé de ses vaches. Mardi matin, par exemple, il a soigné une patte arrière blessée. "C'est bien de le faire soi même, on voit ce qu'on fait et cela évite des frais extérieurs", confie-t-il. C'est moins cher que si un vétérinaire intervient. En fait pour être un bon éleveur, il faut avant tout être polyvalent. "On est bien sûr éleveur, on est vétérinaire, on soigne les cultures. On doit aussi être mécanicien, comptable, gestionnaire, financier. On a vraiment la tête pleine avec ce métier-là", concède-t-il.
On a le même prix du lait qu'il y a 30 ans. C'est inconcevable
Dominique, agriculteur dans la Somme
Même pendant le déjeuner avec sa femme, les conversations tournent autour de l’exploitation : les difficultés financières,les emprunts à rembourser... Sylvie a les larmes aux yeux quand elle en parle. "Les sommes sont tellement astronomiques au niveau des investissements que l'on se dit que si ça ne va plus, cela ne va vite plus aller dans le sens dramatique. Je me dis que je n'ai pas besoin de beaucoup pour vivre. Mais je veux pouvoir rembourser ce que l'on doit. Parfois cela fait un petit peu peur", lance-t-elle.
En ces temps de crise, l'exploitation est dans le rouge. Il manque 60.000 euros dans la caisse. "En fait, on a le même prix du lait qu'il y a trente ans. C'est inconcevable, mais c'est la réalité. Il faut ajouter les nouvelles charges", se désole Dominique. Les charges, les nouvelles normes : son bureau est noyé sous des piles de dossiers. "La paperasse fait partie de l'emploi du temps d'un éleveur. Autrefois on faisait cela quand on avait le temps ou quand il pleuvait. On a au moins une journée dans la semaine consacrée à l'administratif. Pour avoir des aides, il faut justifier lors des contrôles", dit l'agriculteur.
Dominique met un point d’honneur a dire qu’il arrête de travailler à 19 heures tous les soirs. C’est vrai. Sauf que souvent, la nuit, il gamberge. Et quand il gamberge, il se relève pour aller voir ses vaches.
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