Clap de fin pour l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais. Bernard Tapie n'a pas obtenu gain de cause en cassation. L'ancien président de l'Olympique de Marseille a été définitivement condamné à rembourser les 404 millions d'euros accordés en 2008 par un tribunal arbitral pour régler son litige avec le Crédit lyonnais sur la vente d'Adidas, selon une décision rendue jeudi 18 mai par la Cour de cassation.
Cette condamnation a été saluée par Jean Peyrelevade, ex-président du Crédit Lyonnais, au micro de RTL. "Il a fallu 23 ans, c'est très long, a-t-il déploré. C'est une période qui a été allongée par le recours à l'arbitrage décidé par Nicolas Sarkozy en 2008, cela a fait perdre 7 ans avant que la justice reprenne son cours".
C'est en 1992 que tout a commencé. Cette année-là, Bernard Tapie, fraîchement nommé ministre, a voulu vendre Adidas afin d'éviter tout conflit d'intérêt. Le ministre de la Ville de Pierre Bérégovoy avait confié alors un mandat à une succursale de la banque publique Crédit lyonnais afin qu'elle s'occupe de la vente. Une action effectuée, mais quelques temps après, l'homme estime avoir été lésé. "J'ai toujours dis que c'était faux, a martelé Jean Peyrelevade. Je suis arrivé après la vente d'Adidas. Mais il a reçu les sommes correspondantes, il les a mises dans ces sociétés, il n'a protesté du tout sur les conditions de la vente".
La République a réussi à se faire respecter
Jean Peyrelevade, ex-président du Crédit Lyonnais
Désormais, Bernard Tapie n'a plus le choix, il a été condamné à rembourser 404 millions d'euros. "Je pensais que même lorsque l’on s’appelle Bernard Tapie, on a le droit d’être jugé sereinement et équitablement", a réagi l'intéressé. Une critique que Jean Peyrelevade a rapidement balayé : "Il a été jugé de manière parfaitement sereine. Il est passé deux fois en cour d'appel et deux fois en cour cassation. On ne peut pas dire que la justice ne se soit pas penchée de près sur les arguments qu'il a eu l'occasion de faire valoir pendant ces deux décennies".
L'ex-président du Crédit Lyonnais n'a pas manqué de souligner combien cette affaire a été gérée au plus haut de sommet de l'État. "Je suis très heureux que la République ait réussi à se faire respecter, a-t-il salué. La République qui été pénétrée à un certain moment, au plus haut sommet, de compromission d'amitié et de complicité. La République qui a prêté la main au fait de se faire dépouiller elle même".
Aujourd'hui, Jean Peyrelevade a confié son soulagement face à une telle décision. "C'est une satisfaction de citoyen, d'autant plus grande que j'ai cru que la République allait perdre".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte