1. Accueil
  2. Actu
  3. Société
  4. 13 novembre : "J'ai été jugé comme un terroriste", estime le gérant du Casa Nostra
2 min de lecture

13 novembre : "J'ai été jugé comme un terroriste", estime le gérant du Casa Nostra

DOCUMENT RTL - Conspué après avoir divulgué les images des attaques dans son restaurant, Dimitri dit regretter son geste et évoque une "descente aux enfers".

Le restaurant Casa nostra, cible des attentats, a rouvert le 5 février 2016
Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP
13 novembre : "J'ai été jugé comme un terroriste", regrette le gérant du Casa Nostra
00:01:07
Nicolas Burnens & La rédaction numérique de RTL
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Alors que la France a rendu hommage aux victimes de Paris et de Saint-Denis le 13 novembre, le gérant du Casa Nostra a choisi de sortir de son silence. En mai dernier, il avait été condamné à 10.000 euros d'amende pour avoir remis les bandes de vidéosurveillance de son restaurant le soir des attentats à un tabloïd anglais. Les images, diffusées dans le monde entier, avaient choqué et le gérant du restaurant avait été conspué.

Lors du procès, des victimes, qui apparaissaient sur les images, s’étaient portées parties civiles. Elles avaient décrit au tribunal l’impact "obsessionnel" de ces images "insoutenables" sur eux-mêmes, mais aussi sur leurs proches.

Le gérant du Casa Nostra, avait démenti tout enrichissement personnel, alors que plusieurs sources avançaient un montant de 50.000 euros pour la transaction, rejetant la responsabilité sur des intermédiaires, dont un homme qu’il présentait comme son "cousin". 

Moralement, c'est la descente aux enfers

Le gérant du Casa Nostra

Depuis maintenant deux ans, Dimitri vit cloîtré dans son appartement et a même effacé son nom sur sa boîte aux lettres, par peur des représailles. Le patron du Casa Nostra évite de se promener dans son quartier. "Je suis montré du doigt", explique-t-il, évoquant "les menaces de mort, les agressions". "Une fois j'ai vu deux jeunes arriver, ils sont venus directement me frapper. Moralement, c'est la descente aux enfers", confie-t-il. 

Sous antidépresseurs, dépassé par la situation, le gérant se dit aujourd’hui rongé par les remords. Il a été condamné par la justice pour avoir donné accès aux images de vidéosurveillance de sa pizzeria à un tabloïd anglais, mais sans avoir, selon lui, touché de l’argent. "Le geste que j'ai fait, je le regrette vraiment. Je m'en veux. J'étais triste pour toutes les victimes", explique-t-il.

Pas le courage d'assister aux commémorations

"Ces vidéos-là, je les ai données pour faire un reportage que je n'ai ni négocié, ni vu la couleur de l'argent. J'ai été jugé comme un terroriste. Je me suis dit 'tiens le coup, c'est juste une question de temps. Tout ça, ça va se rétablir un jour'. Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?", se demande Dimitri.

Hier, lors des commémorations du 13 novembre, Dimitri, n’a pas trouvé, explique-t-il, le courage de sortir de chez lui, pour affronter le regard des victimes de son restaurant.

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte