La pollution de l'air tue près de 50.000 personnes par an en France
La pollution est responsable de 48.000 décès chaque année, représentant la troisième cause de mortalité en France.
Selon une étude rendue publique ce mardi, la pollution liée aux activités humaines, et parmi lesquelles on retrouve les transports, l'industrie, le chauffage avec des énergies fossiles comme le fuel, ou encore l'agriculture, seraient responsables de 48.000 décès par an en France, dont 34.000 seraient évitables.
Représentant 9% de la mortalité sur le territoire de France métropolitaine, cette pollution aux particules fines - celles d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres - arrive en troisième position des causes de mortalité dans l'Hexagone, derrière le tabac (78.000 morts par an) et l'alcool (49.000 décès), comme l'affirme le professeur François Bourdillon directeur général de l'organisme Santé publique France, à l'origine du rapport.
Des décès évitables
Le scientifique souligne également que la pollution représente une "espèce de mortalité invisible" et l'étude précise même que ce "fardeau" représente "une perte d'espérance de vie pour une personne âgée de 30 ans pouvant dépasser deux ans". Entre les villes (15 mois et plus) et les zones rurales (9 mois), cette diminution de l'espérance de vie est disparate et les plus grandes agglomérations montrent des concentrations de particules fines plus élevées, comme en région parisienne, dans le nord-est de la France ou encore sur l'axe Lyon-Marseille.
Les travaux de Santé publique France précise tout de même que plus de 34.000 décès sur les 48.000 totalisés seraient évitables si l'ensemble des communes de France continentale réussissait à atteindre les niveaux de particules fines des 5% des communes équivalentes (en taille de population) les moins polluées, selon l'un des scénarios envisagés par l'étude.
