Nicolas Sarkozy a logiquement été élu à la tête de l'UMP samedi 29 novembre, avec 64,5% des suffrages. Si la campagne ne faisait aucun suspense quant à l'issue du vote, la dernière ligne droite a été perturbée par une échéance à venir : la primaire en vue de 2017.
Tout est parti du meeting de l'ancien président de la République à Bordeaux samedi 22 novembre, au cours duquel Alain Juppé s'est fait copieusement huer. Et dans cette compétition entre les deux cadors du parti, un troisième homme pourrait jouer les arbitres.
Après avoir tenu tête aux militants qui le sifflaient sur ses terres, l'ancien Premier ministre est sorti du silence. S'il assure qu'il a "vu pire", le maire de Bordeaux a demandé des clarifications quant à la tenue d'une primaire qu'il souhaite "ouverte" avec le centre, raison pour laquelle il s'est attiré les quolibets des pro-Sarkozy.
Si elle avait déjà lieu de manière souterraine, la guerre des chefs a ouvertement éclaté après l'épisode bordelais de la campagne pour la présidence de l'UMP. À peine sorti du duel fratricide entre Copé et Fillon, la droite se lance déjà dans le match opposant Juppé et Sarkozy. Deux personnalités politiques de premier ordre aux mêmes ambitions, de quoi craindre un scénario identique à celui de 1995, où chiraquiens et balladuriens s'étaient déchirés.
L'ancien chef de l'État s'est exprimé dans les colonnes du Figaro pour apaiser les tensions et tenter de désamorcer la polémique. Mais en fin politicien qu'il est, il n'a pas manqué de tacler son rival. "Ce n'est pas Alain Juppé qui a été sifflé, c'est ce qu'il a dit". Et d'ajouter : "Croyez-vous que cela soit si aisé d'interrompre une salle de 5.000 personnes qui manifestent leurs désaccords sincères et spontanés avec l'orateur ?"
Le Petit Journal de Canal + a également diffusé une réaction à chaud de Nicolas Sarkozy, qui donnait une première version légèrement différente. (À partir de 7 minutes dans la vidéo ci-dessous)
"Oui, j'ai une ambition nationale". Candidat à la présidence de l'UMP, Bruno Le Maire croyait dur comme fer qu'il aurait droit à un second tour. II a finalement obtenu 30%, un score qui va lui permettre de peser dans l'après-campagne, et pourquoi pas de lui donner des idées pour la suite.
Les choses n'ont pas commencé de la meilleure des manières pour l'UMP, puisque le début du vote a été entaché de quelques couacs. En plus d'une cyberattaque, des militants ont accusé l'équipe de Bruno Le Maire de continuer d'envoyer des messages de "propagande".
Le voile a enfin été levé. Il n'y a pas eu de second tour comme l'espérait Bruno Le Maire, mais celui-ci sort gagnant de cette élection. Car si Nicolas Sarkozy est bien le vainqueur, car le nouveau président de l'UMP, il va devoir discuter, négocier et faire des compromis avec son dauphin, tout en conservant un œil sur son principal rival, Alain Juppé.
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