1. Accueil
  2. Actu
  3. Politique
  4. Alba Ventura : "Juppé - Sarkozy, la guerre est déclarée"
3 min de lecture

Alba Ventura : "Juppé - Sarkozy, la guerre est déclarée"

REPLAY / ÉDITO - À une semaine de l'élection à la présidence de l'UMP, les huées contre Alain Juppé au cours du meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux ne donnent pas une très bonne image du parti.

Alba Ventura
Crédit : Alba Ventura
Alba Ventura : "Juppé - Sarkozy, la guerre est déclarée"
00:03:28
Alba Ventura
Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Alain Juppé hué, Nicolas Sarkozy acclamé : le meeting, samedi 22 novembre à Bordeaux, du candidat à la présidence de l'UMP, en présence de plus de 4.000 personnes pour le moins enthousiastes, s'est déroulé dans une ambiance survoltée, à une semaine du scrutin. Cela a donné une image assez terrifiante : l'image d'une unité de façade et où tout le monde a la bouche pleine des mots "rassemblement" ou "union". La réalité, c'est que c'est la guerre.

La politique, on le sait, c'est le débat, c'est la confrontation des idées. Là, cela avait l'image du football que l'on déteste : celle des supporteurs qui sifflent l'équipe adverse dès qu'elle touche le ballon. C'était frappant de voir Nicolas Sarkozy ne pas intervenir pour faire cesser la bronca anti-Juppé. Il buvait du petit lait.

Cela en dit long sur l'hostilité interne entre les candidats.

Juppé hué à domicile

Alain Juppé est chahuté dans son propre camp. Surtout par les fans de Nicolas Sarkozy, qui sont très nombreux parmi les militants UMP. Ils ne supportent pas deux choses. D'abord qu'on évoque, même sans citer son nom, François Bayrou, le traître qui a voté Royal et Hollande. Lorsque Alain Juppé parle du "rassemblement de la droite et du centre", ils savent qu'il s'agit de réhabiliter l'ancien candidat centriste. Pour eux, c'est impensable.


Ensuite, ils ne supportent pas l'idée que leur champion, chef charismatique à leurs yeux, puisse disputer une primaire. Nicolas Sarkozy noyé au milieu de plusieurs candidats, c'est inconcevable.

Alain Juppé ne fait pas l'unanimité  au sein de son propre parti. C'est sans doute aussi pour cela qu'il a sauté la case "parti". C'est quand même là, dans le cœur militant, que l'on trouve les plus radicaux. L'un des proches de Nicolas Sarkozy affirmait, pas plus tard que la semaine dernière, que Nicolas Sarkozy était même plutôt à gauche par rapport aux militants UMP. C'est dire si le parti s'est radicalisé.
À l'inverse, dans une primaire, c'est-à-dire sur un vote plus large, Alain Juppé sait que les électeurs sont plus ouverts. C'est là qu'il est favori.

Nicolas Sarkozy noyé au milieu de plusieurs candidats dans une primaire, c'est inconcevable pour ses fans

Alba Ventura

Face à la situation, Alain Juppé a réagi avec la sécheresse qu'on lui connait. Mais cela s'est passé à Bordeaux, dans son fief. Même si les militants venaient d'un peu partout, c'était un affront. Se faire huer à domicile, ça fait mal.

Mais, dans le fond, que retient-on ? Il a maintenu ses positions. Il n'a pas changé de pied. La salle ne lui était pas acquise. Il l'a dit, dit d'ailleurs, la mâchoire serrée : "Vous me connaissez, je ne me laisserai pas pour ma part impressionner par des mouvements de foule". Ça, c'est le retour de bâton à Nicolas Sarkozy, accusé d'avoir cédé la semaine dernière sur l'abrogation de la loi sur le mariage homosexuel face à des militants anti-mariage.

On se demande comment ça peut durer deux ans. Ça ne ne peut que se durcir.

À l'UMP, personne n'a droit à l'erreur

Ces haines ne sont pas propres à l'UMP. Regardez Cécile Duflot face à François Hollande, ou les "frondeurs" face à Manuel Valls. Regardez le degré de ressentiment qu'on a pu mesurer lors de la campagne des centristes de l'UDI. Croyez-vous que tout va bien au  Front national ? On apprend que Marion Maréchal-Le Pen est privée de parole au Congrès du FN en fin de semaine, parce que Florian Philippot, le numéro deux, n'a pas jugé bon de la faire intervenir.

C'est partout pareil. La différence, c'est que l'UMP s'est abîmée pendant deux ans au moment de l'affrontement Copé et Fillon, et que plus personne n'a droit à l'erreur. On se souvient de ce que disait François Baroin au moment de la guerre à l'UMP : "Celui qui aura le mistigri de la division dans son jeu, aura perdu". C'est toujours d'actualité. À bon entendeur !

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte