Le contexte. Début avril, Emmanuel Macron créait son propre mouvement politique, "En Marche !", dans l'espoir de "construire quelque chose d'autre" face aux "blocages de la société". Le ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique se dit "ni de droite ni de gauche". Une déclaration jugée absurde par certains, notamment par Manuel Valls, qui remarque qu"il y a "forcément des forces politiques".
Alain Duhamel rappelle qu'Emmanuel Macron "n'est pas le premier dans l'Histoire à choisir ce créneau", et que c'est un thème que les plus populaires, comme Simone Veil ou Raymond Barre, ont souvent choisi. La question à se poser serait plutôt : à qui ce scénario pourrait-il profiter ? Profitera-t-il à Emmanuel Macron ou François Hollande ? D'après Alain Duhamel, "si François Hollande y va, comme ça paraît de plus en plus vraisemblable, Emmanuel Macron n'ira pas" et fera surtout campagne auprès de l'actuel président.
Pour qu'Emmanuel Macron se présente "sous ses propres couleurs", il faudrait d'une part que François Hollande ne se présente pas, que des primaires à gauche s'organisent sans Emmanuel Macron et que ce dernier se présente face à celui désigné par les primaires. "De la politique fiction", selon Alain Duhamel, qui précise néanmoins que ce n'est pas inimaginable.
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