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Sécurité, transition internationale... Les derniers dossiers du quinquennat

Le nouveau gouvernement dispose seulement de cinq mois avant l'élection présidentielle de 2017. Ce qui laisse peu de temps pour les dossiers au long cours.

Bernard Cazeneuve à l'Assemblée nationale le 3 mai 2016
Crédit : Sipa
Clarisse Martin
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Manuel Valls, désormais candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2017, a remis sa démission à François Hollande. Et c'est Bernard Cazeneuve, ex-ministre de l'Intérieur qui le remplace à Matignon. Un poste qu'il occupera pendant une courte durée, environ 5 mois, jusqu'au scrutin présidentiel qui se tiendra entre avril et mai 2017. L'ancien maire de Cherbourg devient ainsi le plus bref premier ministre de la Ve République, pour une durée qui laisse peu de temps à l'action.

Les réformes phares portées par François Hollande comme les lois Travail, Macron, Taubira ou encore la réforme de la Justice étant d'ores passées, le gouvernement Cazeneuve ne devrait pas s'attaquer à de si gros chantiers en si peu de temps. Le temps institutionnel presse également le gouvernement. L'Assemblée nationale doit clore la dernière session ordinaire de la législature à la fin du mois de février 2017 et ne pourra dès lors se réunir qu'en session extraordinaire, si nécessaire. Contactés par RTL.fr, ni l'Élysée, ni les services du Premier ministre n'ont pour l'heure donné suite aux sollicitations.

La lutte contre le terrorisme toujours au cœur de l'action de l'exécutif

Plusieurs fois frappée au cours des deux dernières années, la France est toujours confrontée à la menace terroriste. Un attentat a par ailleurs été déjoué, le 1er décembre. Cinq individus comptaient frapper plusieurs endroits, à Paris et en région parisienne. L'état d'urgence, déclaré au lendemain des attentats du 13 novembre, est toujours en vigueur. Le nouveau gouvernement devra en voter une nouvelle prorogation avant Noël, la démission de l'équipe de Manuel Valls entraînant la fin de ce régime dans les quinze jours. Manuel Valls déclarait en novembre dernier que le dispositif serait reconduit au moins jusqu'à l'élection présidentielle de 2017. La France, qui a déjà organisé l'Euro de football, devra accueillir le 25ème Mondial de handball en janvier prochain.

L'armée est par ailleurs toujours mobilisée en Syrie et en Irak. Des raids aériens sont menés pour mettre à terre Daesh et des soldats faisant partie de forces spéciales de l'armée française sont présents sur le champ de bataille.

Une nouvelle conjecture internationale à amorcer

À l'approche de la fin du quinquennat, le paysage politique international n'est plus le même qu'à l'arrivée de François Hollande au pouvoir. Le nouveau gouvernement va devoir composer avec une donne différente, tant dans l'Union européenne que dans le reste du monde. Au Royaume-Uni notamment, qui a voté pour quitter l'Union européenne, un accord de sortie doit être trouvé d'ici à la fin 2018. Une échéance qui laisse toutefois un peu de répit au gouvernement. Bernard Cazeneuve et Jean-Marc Ayrault au Quai d'Orsay devront composer avec la nouvelle administration américaine. Donald Trump, président élu, sera investi officiellement en janvier 2017. Lors de son élection, François Hollande avait souligné la "période d’incertitude" qui s'ouvrait, au cours d'un discours de félicitation tout en retenue.

L'Italie pourrait aussi bouleverser le jeu diplomatique au sein de l'Union européenne, après la démission de Matteo Renzi, à la suite du massif vote d'opposition au référendum du 4 décembre, qui sonne comme une marque de défiance vis-à-vis de l'Europe.  Au niveau institutionnel européen, la présidence tournante sera assurée par Malte et ne devrait pas porter d'enjeux très lourds.

La crise des réfugiés

Alors que le démantèlement de la "Jungle" de Calais a été acté en octobre et que les 8.000 migrants qui y vivaient ont été répartis dans les 450 centres d'accueil et d'orientation (CAO) du territoire français, le camp de Grande-Synthe (Nord) affiche complet et près de 800 personnes y vivent toujours, sans que son démantèlement ne soit à l'ordre du jour. En 2015, François Hollande avait annoncé que la France accueillerait 24.000 réfugiés supplémentaires à l'orée 2017. Un nombre qui est loin d'être atteint, selon le Journal du dimanche, qui expliquait en août 2016 que depuis cette annonce, la France n'en avait accueilli que 1.330.

Notre-Dame-des-Landes, le clap de fin ?

L'affaire est en suspens depuis 2012. L'aéroport controversé aurait dû être inauguré en 2017 mais de multiples recours en justice ont retardé la mise en route des travaux. La Cour administrative d'appel de Nantes a validé les arrêtés préfectoraux autorisant les travaux de l'aéroport lundi 14 novembre. À l'automne, Manuel Valls avait promis une opération d'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, toujours occupée. Le nouveau gouvernement hérite donc du dossier. Et pour lancer les travaux, il devra procéder à l'évacuation. Un point de friction avec une partie de la gauche, notamment les écologistes.

Le climat, une bataille toujours d'actualité

La COP21 s'est tenue en France à la fin de l'année 2015 et a posé les jalons d'un engagement fort de l'État. Lors de ses vœux aux Français pour l'année 2016, prononcés le 31 décembre 2015, François Hollande s'est engagé solennellement pour le climat. "Nous lancerons un programme de grands travaux pour la rénovation de nos bâtiments, pour le développement des énergies renouvelables et pour la croissance verte. Nous ferons de la cause du climat un grand chantier pour l'emploi et pour la qualité de vie", a-t-il promis. À ce jour, cet engagement n'a pas été tenu. Le temps presse pour que le Président puisse tenir parole. Un chantier qui pourrait donc revenir de fait au gouvernement de Bernard Cazeneuve, s'il ne tombe pas dans l'oubli.

Et aussi, l'organisation de la présidentielle, le fonctionnement de l'État...

Le nouveau gouvernement devra aussi - et surtout - s'occuper des affaires dites "courantes" de l'État, qui, cette année, seront certainement tournées vers l'élection présidentielle. Le projet de loi de Finances rectificative doit encore être adopté par le Parlement. Il a été enregistré le 18 novembre à l'Assemblée nationale et doit encore être voté. Le nouveau gouvernement devra également participer à la mise en oeuvre du prélèvement de l'impôt à la source et à celle de la généralisation du tiers payant. Il faudra, enfin, organiser la prochaine élection présidentielle, qui mettra un terme aux fonctions de l'exécutif.

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