On en sait plus sur l'opération antiterroriste qui a conduit, dans la nuit des 19 et 20 novembre, aux interpellations de quatre Français et un Marocain à Strasbourg et Marseille. Et tout porte à croire que la France a échappé à de nouvelles attaques meurtrières, le 1er décembre. Le procureur de la République François Molins, lors d'une conférence de presse, a donné vendredi 25 novembre des éléments précis sur l'avancée de cette enquête antiterroriste qui doit conduire aux mises en examen de ces cinq individus pour "participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation de crimes d'atteinte aux personnes".
Selon le procureur, les cinq suspects comptaient "passer à l'acte de manière imminente sur le sol français". Ils agissaient pour le compte du groupe terroriste Daesh et étaient téléguidés par un donneur d'ordre basé dans la zone irako-syrienne. Au moment de leur interpellation, ils cherchaient encore à se procurer des armes, du financement et des cibles à frapper.
À Strasbourg, quatre individus ont été interpellés. Âgés d'un peu plus de 35 ans, ils possèdent tous la nationalité française. L'un est aussi Tunisien et un autre dispose aussi de la nationalité marocaine. Pour deux d'entre eux, notamment un homme qui travaillait comme animateur dans une école, rien n'apparaît dans le casier judiciaire. Pour les deux autres, en revanche, ils affichent chacun six et sept condamnations. "Ils se voyaient régulièrement, communiquaient par le biais d'une ligne téléphonique dédiée".
À Marseille, l'individu de 46 ans interpellé est un Marocain "dont le casier judiciaire français ne porte trace d'aucune condamnation". Il était sans domicile fixe et avait sur lui plus de 4.000 euros au moment de son arrestation. À noter toutefois qu
François Molins affirme que les suspects recevaient des instructions d'un "donneur d'ordre depuis la zone irako-syrienne". De plus, des éléments retrouvés montrent que ces individus avaient fait allégeance au groupe État islamique.
"Les éléments saisis à Strasbourg (...) ont en effet permis de découvrir des écrits très clairs d'allégeance à Daesh et glorifiant la mort en martyr. Le commando de Strasbourg, mais aussi l'individu interpellé à Marseille, disposaient d'instructions communes (...) communiquées par un donneur d'ordre depuis la zone irako-syrienne par le biais d'applications cryptées", a-t-il ajouté. Il n'est cependant pas certain que des contacts directs aient eu lieu entre les individus de Strasbourg et celui de Marseille.
"Les exploitations techniques réalisées sur des éléments saisis lors de perquisitions à Strasbourg ont permis d'établir qu'une action était envisagée par le groupe strasbourgeois le 1er décembre sans qu'on puisse toutefois déterminer à ce stade la cible précise choisie parmi toutes celles que le groupe envisageait", a affirmé le procureur, évoquant leur "volonté manifeste de trouver et repérer des cibles pour agir à très court terme".
Cela a pu se vérifier par l'existence de "captures d'écran" de Google Maps retrouvées lors des investigations sur les téléphones et ordinateurs portables. Le groupe de Strasbourg avait également téléchargé l'application Periscope, permettant de diffuser en direct une vidéo. Pour le procureur, cet indice est de "nature à établir l'imminence d'un passage à l'acte".
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